
La pression monte toujours un peu plus dans le secteur social. Les établissements d’accueil sont des laissés pour compte depuis tellement d’années. Les coupes d’austérité dans les budgets de la sécurité sociale et dans les collectivités départementales sont répercutées par la baisse des dotations à l’ensemble des structures relevant des secteurs sanitaire, médico-social et social : la prévention spécialisée, l’accueil d’urgence, les services à la personne… et d’une manière générale, toutes les structures en lien avec du public.
Le 25 mars, les syndicats de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ont appelé à la mobilisation pour s’opposer au projet de loi Attal qui va permettre à l’État de supprimer « l’excuse de minorité » et jeter des enfants, dès l’âge de 13 ans, en prison. Ils vont pouvoir juger en comparution immédiate, les enfants dès 15 ans et aussi poursuivre au pénal leurs familles.
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Le 1er avril, l’intersyndicale du social et du médico-social a appelé à une grève qui a réuni plus de 30 000 manifestants sur le territoire. Les employeurs du secteur veulent fusionner les 3 trois conventions collectives, en dégradant considérablement les conditions de travail et de rémunération. Cette manifestation a permis l’organisation d’assemblées générales et le constat qui en ressort est accablant : il n’y a pas de budget pour accompagner les usagers, les licenciements et les fermetures de structures se multiplient.
L’élan de la mobilisation a permis à l’intersyndicale de proposer une nouvelle journée de grève le 15 mai. Le collectif d’employeurs du secteur (medef), appelé « les 400 000 » pour l’occasion, appelle aussi à manifester ce jour-là mais leurs intérêts sont divergents puisque c’est eux-même qui négocient la convention collective au rabais. La grève doit s’amplifier en mai chez les travailleurs sociaux et continuer à partir du 5 juin, jour de grève interprofessionnel contre la politique de Macron qui s’en prend sans scrupule aux services publics et aux structures accompagnant les plus fragiles.