Les capitalistes français se préparent à la récession

Comme en Allemagne, la France se prépare depuis plusieurs mois à une récession. En effet, le dernier trimestre enregistre une « augmentation » du PIB français de 0,1 %. Selon l’INSEE, plus de 69 000 emplois sont menacés.

Ce n’est pas par hasard que le MEDEF encourage Macron à continuer sa politique de casse des services publics. Ce n’est ni plus ni moins qu’un réflexe de défense des capitalistes face à la récession. Car leur but, en évoluant dans un système qui va de crise en crise, c’est de tirer autant de plus-value que possible de l’exploitation des travailleurs et de faire un maximum de profit avant l’arrivée de la récession, peu importe le coût pour la classe ouvrière. C’est pourquoi les grands capitalistes n’ont maintenant qu’une priorité : faire le maximum de profits avant la récession. D’où la hausse des licenciements et délocalisations et les 10 milliards de coupes sociales annoncées par Bruno Le Maire.

Le gouvernement sera dans l’impossibilité de mettre l’économie du pays sous perfusion pour absorber le choc, comme ça a été le cas pendant la crise économique de 2008 ou lors de la crise du COVID.

Aujourd’hui, nous pouvons dire avec certitude que la récession à venir est inévitable, et aura des conséquences pires que celle de 2008. Et l’incapacité du gouvernement à endiguer cette récession à venir met en lumière un fait : si un gouvernement veut efficacement faire face à la récession, il doit être prêt à remettre en question les intérêts des capitalistes et s’attaquer à leur propriété. D’où l’intérêt d’avoir un gouvernement des travailleurs et des jeunes, prêt à remettre en question les fondements d’une société qui repose sur l’exploitation et la division de la classe ouvrière. Cela permettrait l’expropriation et la nationalisation des entreprises, qui ne seraient plus régies par le profit, mais gérées démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes pour satisfaire les besoins de tous.

Article paru dans l’Égalité n°223, par Cyan