Le 24 octobre, une grève générale de 4 heures a paralysé l’Italie. Elle était appelée par les 3 grandes confédérations syndicales (CGIL, CISL et UIL) contre la réforme des retraites du gouvernement Berlusconi.
Article paru dans l’Egalité n°104
Actuellement les travailleurs italiens doivent cotiser pendant 35 ans pour partir à la retraite. Le projet de Berlusconi est de porter cette durée de cotisation à 40 annuités. 1 500 000 manifestants sont descendus dans les rues (200 000 à Milan, 70 000 à Bologne, ainsi qu’à Turin, Gênes et Florence). Les taux de grévistes ont oscillé de 70 à 90%, avec une pointe dans les transports publics à 95% de grévistes. 90% dans l’électricité, 85% dans l’enseignement, 80% dans les autres services publics et les banques, 70% à la poste.
Les transports urbains étaient bloqués à 100%, 95% de trains étaient arrêtés et des centaines de vols annulés. Les travailleurs du privé se sont également mobilisés, comme à Fiat avec 70% de grévistes à Mirafiori et 90% dans l’usine de Termini Imerese, dont les travailleurs étaient en lutte l’an passé contre la fermeture. Remarquable aussi était le chiffre de 70% de grévistes parmi les jeunes travailleurs de MacDonald’s.
C’est le début d’une lutte de grande ampleur contre le gouvernement Berlusconi, dont les travailleurs italiens doivent obtenir le départ.
Par Pascal Grimbert