C’est en plein deuil officiel pour Mayotte, le 23 décembre, que Macron et Bayrou annoncent leur nouveau gouvernement,… . le 4e en moins d’un an ! Les commentateurs peinent à masquer sa fragilité. Censé être celui du renouvellement, avec une grande alliance du PS à LR pour aboutir un « pacte de non-censure », ce gouvernement recycle le pire du personnel politique en France, un regroupement de porte-flingues des capitalistes, bien expérimentés dans les attaques en tout genre contre les travailleurs.
À nouveau, on retrouve beaucoup des macronistes les plus détestés comme Darmanin, qui récupère le ministère de la justice, et Borne, alias madame retraites 49.3, à l’Education Nationale. Pour continuer à séduire le RN, ce gouvernement comprend une partie de la droite qui veut travailler avec l’extrême-droite, comme Retailleau, un intégriste catholique, proche du royaliste de Villiers, qui reste au ministère de l’intérieur. La politique raciste de Macron va se durcir encore. On a aussi un ministre de la fonction publique Marcangeli qui est carrément un des dirigeants du « Comité central bonapartiste » (d’après Napoléon Bonaparte, si, si !).
Macron est aussi allé chercher ses vieux potes du personnel politique du PS sous Hollande il y a 10 ans. En tête de gondole, il y a l’infâme Valls, ancien ministre de l’intérieur puis premier ministre de Hollande aux politiques extra-autoritaires et racistes, qui devient ministre des Outre-mer (une insulte pour tous les habitants) ! Mais aussi Rebsamen, ministre de la chasse aux chômeurs, qui se tient toujours discret, à des postes stratégiques, en bon arriviste. Tous les deux ont particulièrement œuvré contre les travailleurs et les jeunes avec Macron (déjà !), notamment pour casser le Code du travail !
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Leur pouvoir est à bout de souffle
À l’annonce de ce gouvernement, la direction du PS a encore changé son fusil d’épaule,et ne veut finalement pas s’y mêler malgré les appels du pied de ces derniers jours. Une autre partie de LR essaye d’apparaître comme une particularité entre Macron et Le Pen, à l’image de Wauquiez ou de Bertrand, et a refusé de rentrer dans ce gouvernement.
Ce pouvoir doit racler les fonds de tiroir du personnel politique au service des capitalistes pour pouvoir constituer un gouvernement. Qu’est-ce que cela signifie ? C’est que leur pouvoir est à bout de souffle.
Macron s’est pris défaite après défaite dans les élections. Un de ses gouvernements réussit l’exploit d’être censuré malgré le caractère particulièrement antidémocratique de la constitution de la 5e République qui renforce au maximum la stabilité du pouvoir.
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Ce gouvernement fragile peut et devrait être le tombeau politique de tous ces mercenaires des grands capitalistes. Mais cela va dépendre de la capacité de mobilisation et de riposte des travailleur-ses et des jeunes dans les semaines et mois à venir !
Les dégager en 2025, c’est vital !
C’est d’autant plus vital que le contexte économique et social de 2024-2025 est particulièrement difficile. Les plans de licenciements et les fermetures de site se multiplient : Michelin, Fonderies de Bretagne, Legrand, Auchan pour les plus connus, mais derrière il y a toute une série de fermetures de plus petites entreprises de l’industrie, du commerce… Bayrou, comme les précédents, comme Macron, va tout faire pour que les capitalistes maintiennent un niveau maximal de profits. Il va continuer d’accélérer la surexploitation des travailleurs par la déréglementation et l’obligation d’accepter des jobs pourris. C’est pour cela que dès janvier 2025, 1,5 million de travailleurs privés d’emploi bénéficiaires du RSA, rentreront dans les bases de France Travail.
Macron-Bayrou vont sortir un nouveau budget d’austérité qui sera du même calibre que le plan inabouti de Barnier. Bayrou, derrière son air bonhomme et un peu bête, a toujours fait de l’austérité sa politique. Les attaques sans précédent du budget de l’État sont un coup monumental porté aux fonctionnaires, à tous les travailleurs et aux restes des services publics déjà disséqués par les capitalistes et leurs représentants politiques.
Bayrou nous déclare la guerre, organisons la riposte !
Face à une telle déclaration de guerre le mouvement ouvrier doit appeler à une première grève peu de temps après la rentrée de janvier, accompagnée d’un plan de lutte pour faire monter la pression. Il faudrait déjà annoncer trois journées de grève d’affilée, comme une deuxième étape, où tout le monde arrête le boulot en même temps et permettrait d’unifier notre colère énorme, de sentir notre force en tant que travailleurs et travailleuses tout en s’organisant et en discutant entre collègues et secteurs de travail.
La jeunesse a elle aussi un rôle crucial à jouer en se joignant aux travailleurs en lutte, pour se battre pour un véritable avenir. Un avenir dont le capitalisme la prive un peu plus tous les jours, avec ces politiques de malheur qui voudraient condamner les jeunes à la galère sans fin – tout en acceptant les choses sans rien dire et en baissant la tête, bien sûr. L’immense majorité des jeunes n’en peuvent plus de cela. C’est en entrant massivement en lutte qu’on pourra changer les choses !
On ne peut pas uniquement compter sur une éventuelle censure pour faire tomber ce gouvernement-là (même si cela va probablement arriver). Il s’agit de construire une mobilisation de masse pour virer Macron et arrêter toute cette politique.
Un combat contre toutes les politiques capitalistes !
Seule une grève massive et de longue durée pourra y parvenir. Mais pour cela, il faut engager ouvertement le débat entre travailleurs et avec les jeunes : comment les dégager véritablement, par quel gouvernement, les remplacer et avec quelle politique ? Comment s’organiser politiquement en indépendance de ceux qui défendent des politiques pour les capitalistes ; de quel parti avons-nous besoin ? Ce sont des discussions qu’il faut avoir dès maintenant pour construire la riposte.
C’est ce que fait la Gauche révolutionnaire avec ses militant-es en étant active auprès des jeunes et des travailleurs dans la rue, dans les lieux de travail et d’études, en construisant les syndicats et en y intervenant pour une orientation combative et déterminée, partout où des travailleurs et des jeunes s’organisent (comme dans la France insoumise par exemple), avec notre programme anticapitaliste face à la faillite dévastatrice du système capitaliste qui exploite les êtres humains et la planète, et pour le remplacer par socialisme, où l’économie sera réorganisée par les travailleurs eux-mêmes, avec notre propre gouvernement, pour satisfaire les besoins de toute la population et permettre une société vraiment démocratique et pacifique et l’égalité entre toutes et tous. En 2025, venez discuter et rejoignez-nous !
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