General Electric va droit dans le mur

Les-syndicats-d-Alstom-n-ont-aucune-nouvelle-d-un-reclassement-chez-General-ElectricLe groupe GE fait 6 milliards de bénéfice par an, mais il a annoncé vouloir liquider en juillet dernier sa branche hydraulique à Grenoble, en licenciant 345 travailleurs sur les 800. En 2014, Alstom avait vendu son capital pour 11 milliards d’euros à General Electric, devenu actionnaire majoritaire.

Depuis le début, c’est une affaire de crapules sur le dos des travailleurs. Les ex-dirigeants d’Alstom ont été coincés par la justice américaine, pour avoir corrompu plusieurs chefs d’état dans le monde. Et Patrick Kron PDG d’alors avait vendu la boite en douce, pour ne pas finir en prison. L’affaire avait fait grand bruit car Alstom fabrique des pièces centrales dans le secteur de l’énergie et du transport par rail. Vendre cette boite signifiait une perte lourde d’un secteur-clé de l’industrie française sur le marché international.

Les voix des représentants des partis politiques pour dénoncer ce projet, s’étaient d’ailleurs vite mises en sourdine. Les familles et amis, comme la femme d’Hervé Gaymard ou le J Pécresse (mari de madame) en autres…, ont ou avaient des places grassement rémunérées, dans le conglomérat américain General Electric.

A Grenoble, les GE hydro ont fait plusieurs journées de grève début octobre : ils ont été dans les cortèges contre la loi travail, ils ont rejoint dans la rue la fonction publique le 10 octobre, lors d’un blocage de 8 jours de leur boite. Ils savent que le Plan de Sauvegarde de l’Emploi est illégal, GE avait promis de pérenniser les emplois (au moins 3 ans) jusqu’en 2018 et même d’embaucher 1000 personnes ! Ils sont sûrs de gagner au tribunal de grande instance et d’être indemnisés contre ce préjudice. Mais fondamentalement, pour sauver l’emploi, il faudrait nationaliser Alstom GE, dans un grand plan de nationalisation de toute la branche énergie et des transports en commun.

Mathieu Jardin