Suppressions de postes et classes surchargées, élèves handicapés en plus grande difficulté avec des assistants (AESH) en nombre insuffisant, précarisés et sous-payés, « choc des savoirs » au collège et parcours en Y dans la filière pro, « management » violent et répression de toute opposition : voilà le tableau qu’offre l’Éducation nationale ! À l’inverse, l’école privée se voit davantage financée, reçoit des sections particulières retirées au public, et échappe aux « réformes » délétères.
Si les personnels sont pleinement conscients des attaques qu’ils se prennent, ils ne voient pas comment les stopper. Il y a d’un côté un certain défaitisme, renforcé par les directions syndicales, de l’autre, des discours à l’air radical mais sans tactique concrète pour convaincre en masse d’entrer en lutte et construire un mouvement d’ampleur.
Ce dont les personnels ont besoin, c’est de reprendre la main sur leurs luttes, en se donnant les moyens de saisir leur force, de s’organiser à toutes les échelles et de construire un plan permettant de l’emporter contre ce gouvernement offensif qui pourtant n ‘a jamais été aussi faible. Face aux journées ponctuelles peu mobilisatrices des directions syndicales, il faut se battre dans nos syndicats, nos établissements et nos quartiers pour trois journées de grève consécutives, première base pour construire à terme une grève reconductible. Le constat et la colère sont là ; il est temps maintenant de passer à l’action en se donnant les moyens de la victoire.
Par G.F, article paru dans l’Égalité n°229
