Des Clones et des Clowns

PS, LR, LREM, différents visages mais les mêmes maîtres: les multinationales et les banques
PS, LR, LREM, différents visages mais les mêmes maîtres: les multinationales et les banques

Le clonage quasi-parfait des dirigeants sous Hollande a été réussi par Macron. On reste dans le même style pour gouverner, on promeut le dialogue social mais on passe en force par le 49.3 ou les ordonnances.

Sous Hollande, l’adversaire c’était la finance mais c’était ceux qui la combattaient qu’on attaquait. Et sous Macron, on prétend lutter contre le chômage mais on facilite les licenciements et on donne aux riches.

Article publié dans l’Egalité 188

Les réformes à l’agenda des capitalistes européens (loi Macron, loi travail, retraites, destruction des services publics…) furent mises en place sans gêne par le gouvernement Valls, soutenu par le MEDEF et ses adhérents : les banques et les grandes entreprises. Aussi furent-ils aidés par de nombreuses matraques, notamment en 2016 contre la loi Travail, car pour la classe dirigeante aucune opposition ni proposition populaire ne méritait d’être considérée. Le même fonctionnement autoritaire que sous Sarkozy s’opéra.

La démission du ministre de l’économie, Macron, déclarant sa candidature l’année suivante après avoir fondé son futur parti majoritaire et les multiples trahisons marquent le début d’un déchirement irréversible au sein du PS. Autant parmi leur groupe parlementaire où se regroupèrent les « frondeurs » qu’à l’intérieur du parti lui-même : direction divisée, militants dégoûtés. Ce début de clarification idéologique contraint le président Hollande à abdiquer, laissant en 2017 les électrices et électeurs s’éparpiller d’abord vers l’abstention. Nombreux rejoignirent les rangs des marcheurs, il fût facile pour Macron de régner sur ce flou idéologique, aidé par les médias.

La droite difficilement rassemblée et défaite aux élections fût incapable d’opposer une argumentation claire face aux ordonnances du code du travail ou sur la suppression de l’ISF et des cotisation sociales car d’accord sur le fond. LR chercha d’abord à se démarquer en attaquant l’augmentation de la CSG puis essaya d’apparaître pour des sujets sociétaux ou internationaux. Elle élisait Laurent Wauquiez à sa présidence, un autre clown qui ne cesse de faire de la surenchère libérale et raciste.

Quel espace politique pourrait exister pour LR ou le PS tant qu’ils persisteront dans leurs contradictions internes, sans assumer leur véridique convergence de pensée libérale avec Macron? En Europe nombreuses sont les coalitions socio-libérales opérant au grand jour. En France l’union des libéraux reste encore sous-entendue mais aussi plus vaste. Elle est au sein du mouvement de Macron et de son fauteuil présidentiel, et autour de lui, avec le PS et la droite comme accoudoir.

Par Rémi