Dehors le privé, la santé n’est pas un marché !

Ces dernières années ont été marquées par des fermetures en chaînes de maternités, de services d’urgences, de psychiatrie… sans aucune prise en compte de nos besoins !

Une santé publique abandonnée

On aurait pu penser que l’épidémie de covid-19 permette de réaliser l’importance d’avoir un système de santé public avec de vrais moyens et qu’un changement de politique en découle. Loin de là ! Malgré les nombreuses grèves des différents secteurs médicaux et paramédicaux, les moyens n’ont jamais été donnés pour plus de matériel, plus de personnel… Les établissements sont gérés comme des entreprises, poussés à faire des économies, privatisés par morceaux : les parkings deviennent payants, les blanchisseries ou les restaurants sont cédés à des sous-traitants… La Fédération Hospitalière de France (FHF) rapporte que 39% des hôpitaux publics ont vécu une situation dégradée par rapport à l’été dernier. Le turn-over parmi les soignants est énorme, 98 % des établissements ont des difficultés de recrutement.

Déficits dans le public, profits dans le privé… cherchez l’erreur !

Les recettes de l’ensemble des cliniques privées à but lucratif augmentent chaque année : de 6,2 % entre 2019 et 2020, puis de 7,5 % supplémentaire entre 2020 et 2021, atteignant 19 milliards d’euros. On a une croissance des dotations versées par l’Assurance maladie au titre de « missions de service public ». Autrement dit, une réelle volonté politique de confier des pans entiers de la santé au secteur privé. Et évidemment, ce sont les secteurs les plus rentables qui sont cédés aux capitalistes afin que ces derniers puissent faire du profit ! Les secteurs plus coûteux, comme les services d’urgence, restent pris en charge par le domaine public.

La santé doit être un monopole public !

Pour avoir un système de santé opérant, qui s’adapte aux besoins changeant de la population, il est indispensable de l’extraire des mains du privé et de la recherche de profit qui lui est inhérente. Les laboratoires, les hôpitaux, EHPAD, les centres de rééducation… tout ce qui concerne notre santé doit faire partie intégrante d’un monopole de santé public et doit être planifié démocratiquement pour répondre aux besoins de la population. Un système de santé efficient doit permettre à chacun, où qu’il habite, d’accéder facilement à des soins gratuits et de qualité. Pour arriver à cela, soutenons les soignants en lutte et rejoignons-les pour défendre :

  • Des hôpitaux et des structures de santé avec de vrais moyens ! Embauche massive de personnels, campagne de rénovations et de réouvertures de lits, etc.
  • Ouverture des numerus closus, revalorisations salariales et création d’un audit sur les conditions de travail dans le secteur
  • Suppression de la tarification à l’acte et retour à des dotations d’état à la hauteur des besoins
  • Réintégration dans le service public de tous les secteurs sous-traités ou privatisés (restauration, blanchisseries, secours…)
  • Création d’un monopole de santé public qui planifie démocratiquement la fabrication de médicaments, la recherche et toute l’offre de soin.

Rachel