Pénuries de médicaments, la santé toujours plus menacée sous le capitalisme

En 2023, selon l’Agence nationale de sécurité des médicaments et produits de santé, on a eu 4 925 ruptures de stock, soit 31 % de plus qu’en 2022, c’est donc de pire en pire. Tous les secteurs sont concernés : paracétamol, anesthésiques, produit de contraste pour les IRM, traitements pour les diabétiques… Fort heureusement, le gouvernement a la solution, avec le plan Innovation Santé 2030 ! C’est-à-dire, 7,5 milliards d’euros investis… en cadeaux pour des grandes entreprises. Comme Sanofi qui a réalisé 43 milliards de profits en 2023. Mais ce n’est pas assez pour le groupe ! Il va arrêter la production de Doliprane qui « ne rentre plus dans la stratégie du groupe » et se concentrer sur des médicaments plus rentables plutôt que ceux destinés au grand public, tellement utiles que tout le monde en a chez soi !

Le gouvernement fait aussi des recommandations aux médecins de prescrire « en fonction des stocks » ce qui veut dire que vous pouvez repartir avec un produit moins efficace, ou rien du tout. La question des pénuries montre bien que la logique de marché est incapable de répondre à nos besoins vitaux ! Nous revendiquons donc une embauche massive de personnel médical, une recherche médicale 100 % publique, la nationalisation sans indemnités ni rachat des labos pharmaceutiques placés sous contrôle ouvrier. Ainsi que la planification, pour produire en fonction des besoins réels et pas en fonction des profits. Les médicaments n’ont pas à être des objets de commerce ! 

Signé : Connor