Défendons les services publics, piochons dans les 1 200 milliards des plus riches !

Même démissionnaire le gouvernement Attal ne s’est pas gêné pour continuer la politique d’austérité de Macron en préparant le projet de loi de finances 2025. Attal a défini un budget équivalent à celui de 2024 qui masque en fait une coupe de 10 milliards avec une inflation estimée à 2 %. Il a privilégié la sécurité et l’armée au détriment du ministère du travail (-1,3 milliard), de l’éducation, et de la sécurité sociale qui subirait un nouveau coup de rabot (-1 milliard). Tout ça a de quoi faire bondir. Les alliés politiques de Macron tentent de justifier la situation en évoquant un trou de 30 milliards, oubliant par ailleurs que les 500 familles les plus riches de France cumulent une fortune de 1200 milliards d’euros.

Macron n’a aucune base politique et sociale, et pourtant, il fait le choix d’accentuer encore sa politique au service des plus riches, tout en imposant l’austérité au reste de la population. Le gouvernement Barnier marque une nouvelle droitisation des « macronistes » et compte sur l’appui discret du RN qui s’oppose à tout retour de l’impôt sur la fortune et qui estime qu’il y a « des économies à faire sur le fonctionnement de l’état » (L. Jacobelli).

On a besoin de monopoles publics !

Couper les moyens des services publics pour dire ensuite que ça ne fonctionne pas est une méthode déjà employée dans le domaine des transports (SNCF) et de l’énergie (EDF/GDF) pour privatiser à tour de bras. C’est un vol organisé de ressources publiques pour enrichir de grands groupes capitalistes. En se cachant sous l’acronyme « mission de service public », ils cassent les conditions de travail des salariés, sous-traitent à tour de bras et n’ont aucun scrupule lorsqu’il s’agit de faire des bénéfices. Les pratiques maltraitantes des grands groupes privés de crèches dénoncées par Victor Castanet sont révélatrices des conséquences dramatiques de la mainmise du privé dans des services publics. Profitons de la fragilité du gouvernement, emparons nous de cette lutte dès le 1er octobre, en étant en grève et dans la rue, à l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle.

La question de défendre de vrais services publics totalement gratuits et sous contrôle de la population et de (re)nationaliser la gestion de biens indispensables (énergie, transports, santé…) est vitale pour la fonction publique, mais aussi pour toute la population.

L.C.