Contre le chômage, luttons pour un emploi décent pour tous !

En 2024, il y a eu 365 plans de licenciements et 186 000 travailleurs ont été virés. Des grosses boites comme Auchan, Stellantis, Michelin, MA France, Airbus, Vencorex, Valeo, Sanofi ont licencié des dizaines de milliers de salariés en versant des millions, voire des milliards d’euros chaque année, à leurs actionnaires. En 2025, les prévisions sont encore pires. Plusieurs centaines de milliers de travailleurs de plus devraient se retrouver au chômage. Il faudrait un vrai plan de lutte pour zéro licenciement. Pour empêcher les PSE, il faut nationaliser les entreprises qui licencient et les mettre sous le contrôle des travailleurs.

Le budget de loi de finances 2025 entend supprimer des milliers de postes dans la fonction publique. La Cour des comptes exige 100 000 suppressions de postes de fonctionnaires. Les services publics sont déjà délabrés et désormais inexistants dans de nombreux territoires. Dans l’état actuel, la surcharge de travail imposerait des embauches massives et il faudrait les redéployer partout pour que la population puisse en bénéficier.

La CGT a pour mot d’ordre la « réindustrialisation » du pays. Ce n’est pas le nôtre. En effet, qu’est-ce que ça signifie ? Demander au gouvernement d’aider les industriels à rapatrier leurs activités, c’est-à-dire les aider à nous exploiter pour pouvoir continuer à s’enrichir sur notre dos. Une partie des directions syndicales, et les partis comme le PCF qui défend la même chose, créent l’illusion que les politiciens et les patrons pourraient se voir imposer une version plus « light » du système, plus acceptable pour les travailleurs. Mais c’est un leurre dangereux : le capitalisme reposera toujours sur l’exploitation.

Une lutte qui unifie tous les travailleurs doit être rapidement mise à l’ordre du jour par les organisations syndicales et politiques pour imposer zéro licenciement, l’augmentation des salaires, des embauches dans les services publics.

Article paru dans l’Égalité n°226

Interdire les licenciements ?

Des organisations comme le NPA en appellent à une loi pour interdire les licenciements. Ce mot d’ordre est illusoire. En 2013, la loi Florange voulait simplement imposer une amende de 2 % du chiffre d’affaires des entreprises qui auraient refusé l’offre d’un repreneur sans motif sérieux avant de pouvoir engager un PSE. Le Conseil constitutionnel l’a rejetée car contraire à la liberté d’entreprendre. Il n’en pourrait pas en être autrement avec une loi contre les licenciements.