« Conclave » sur les retraites : l’arnaque remet la retraite à points à l’ordre du jour

Comme prévu, le « conclave » n’a servi que la propagande du gouvernement. Cette manœuvre de Bayrou lui a permis à la fois de présenter la contre-réforme de 2023 comme actée, et à la fois elle lui a servi de diversion pour mener et préparer de nouvelles attaques. Depuis février, le gouvernement a en effet continué à exécuter toutes les attaques de sa guerre sociale contre les travailleurs, y compris par 49.3 pour le budget !

Dès le départ, Bayrou excluait de revenir sur les 64 ans, exigeait 30 milliards de coupes sur les pensions et avait armé le MEDEF d’un droit de veto. Bref, les syndicats n’auraient même pas dû y mettre les pieds.

Les attaques vont continuer

François Bayrou, photo par Ludovic Martin/AFP

Des milliers de travailleur-es sont obligés de reporter leur départ en retraite, en restant au travail ou au chômage, parfois sans indemnités. Alors que 43 % sont déjà privés d’emplois avant d’atteindre la retraite, car le travail a détruit leur santé et car le patronat préfère exploiter les jeunes, à des salaires plus bas. D’où la création du nouveau « CDI sénior », dont l’unique but est de baisser les salaires.

Mais les capitaliste en veulent plus. En juin 2025, le directeur du Comité d’Orientation des Retraites – un proche de Macron – a recommandé de reculer à 66,5 ans d’ici 2070. En mars, il avait déclaré qu’il fallait mettre plus de seniors au travail pour financer la guerre.

Capitalisation, le retour

Le MEDEF a ressorti la retraite par capitalisation, ce rêve des actionnaires des fonds de pension, que Macron avait tenté d’imposer en 2019 avec la retraite à points. Fillon l’avait avoué : cela permet de « baisser chaque année la valeur des points, et donc diminuer le niveau des pensions ».

Donc il va falloir se battre. Défendons la retraite à 60 ans max (55 pour les métiers l’exigeant) après 37,5 annuités, aucune pension sous le SMIC. La lutte peut gagner en s’inscrivant dans un combat contre toute la politique de Macron, avec des revendications élargies aux intérêts de tous les travailleurs : augmentation des salaires de 300 € et indexation sur les prix, aucun revenu sous 1 800 € net, zéro suppression d’emploi, et défense de nos services publics !

Article paru dans l’Égalité n°229, par John