Après les élections, la nécessité d’une opposition de gauche.

indexLa claque a été sévère pour Hollande et sa politique au service des grands groupes capitalistes et du Medef. Hollande et Valls veulent continuer la même politique. Le pacte de responsabilité et ses 50 milliards pris dans la poche des travailleurs, travailleuses et de leurs familles pour les profits des grands patrons… Cette claque aux municipales n’a pas suffi pour y mettre un coup d’arrêt. Il nous faut une véritable force politique combattant pied à pied l’austérité, les bas salaires et les licenciements.

 

Pour une opposition de gauche combative contre Hollande et le Medef !

L’abstention très élevée et le dégoût sont devenus dominant parmi la population. Il y a urgence à la construction d’une opposition de gauche à Hollande et à tous ces partis pro-capitalistes de l’UMP au FN. Il faut que tous ceux et celles qui refusent cette politique au service des banquiers, des gros actionnaires et des gros patrons puissent se retrouver au moyen d’un programme de combat pour avancer dans les luttes sociales et politiques.
Il nous faut un plan commun d’actions et de grève pour mettre un coup d’arrêt aux licenciements et aux coupes dans les services publics qui permette aux équipes syndicales combatives, aux travailleurs qui résistent, de Goodyear à la Redoute, de ne plus être isolés. Et il nous faut pour cela un programme politique capable de rassembler tous les travailleurs, les jeunes, les chômeurs, les retraités, homme ou femme, français ou étranger, qui veulent lutter et s’organiser. Une telle opposition large et démocratique, pourrait devenir une force déterminante dans les années à venir pour faire avancer les luttes de tous ceux et celles qui combattent le capitalisme et ses conséquences désastreuses et dans le but d’une société réellement débarrassée de l’exploitation et de la misère, une société authentiquement socialiste.

Quels prochains pas pour aller vers la naissance d’une opposition de gauche ?

Mélenchon a souvent parlé de la nécessité d’une opposition de gauche. Et le PCF a décidé de rejoindre l’appel initié par le NPA et le PG à manifester le 12 avril contre l’austérité. Cette manifestation est une bonne chose. Les forces à la gauche du PS doivent désormais avancer sur des points concrets et en clarifier d’autres s’ils veulent que naisse une vraie opposition de gauche. Électoralement, on l’a vu, le Front de gauche peut incarner une opposition lorsqu’il se présente de manière indépendante du PS. Cependant d’une manière générale, le Front de gauche et la gauche de la gauche plus globalement n’est pas apparu comme une force nationale d’opposition de gauche. Une des questions centrales est d’être ou non en rupture avec le PS et avec ceux qui le soutiennent ou s’y allient. Un des premiers pas doit être de clarifier cela. Or, certaines déclarations de Mélenchon ajoutent à la confusion. Le Parti de gauche fait depuis janvier de nombreux appels du pied à Europe Écologie – Les Verts pour «reconstituer la vraie gauche». Pourtant ce parti a participé et soutient le gouvernement Hollande. Ceci n’a pas empêché le PG de faire liste commune à Grenoble avec eux en remportant la mairie. Mélenchon parle même d’une nouvelle gauche possible avec EELV. Quelle gauche ? Et quelle différence avec le PCF qui dit vouloir pousser à gauche le PS ou qui s’allie à lui, parfois dès le 1er tour ? Qu’est-ce que signifie alors être en opposition à la politique de Hollande ? Faute de clarté politique, ces alliances ressembleront alors à des tactiques politiciennes bien éloignées de la construction d’une opposition de gauche combative face au gouvernement. Il faut lancer un véritable mouvement de discussions et d’actions contre le pacte de responsabilité, la casse de la protection sociale et les licenciements qui permettent à tous et celles qui veulent lutter et riposter de discuter
ensemble et d’agir contre le gouvernement Hollande-Valls-Gattaz.

Par Leïla Messaoudi