L’édition 2022 des AmFIs (université d’été de la France Insoumise) a évidemment été marquée par les récents succès électoraux. Les militants sont venus plus nombreux que les années précédentes ; et les Amfis jeunes ont fait le plein avec le double de participation. L’attente était forte de savoir comment le mouvement va s’organiser face à un gouvernement qui promet de renforcer ses attaques.
Les conférences ont balayé de nombreux sujets de l’actualité politique et sociale, mais aussi de (trop rares) discussions sur la FI et son fonctionnement. La question des luttes était largement présente (mais surtout dans les discussions entre militant)s. L’accent a beaucoup été mis sur la NUPES et le travail au parlement. Il y a même eu des débats avec des adversaires politiques de droite (Schiappa, Beaune et Dati !), ce qui n’a pas manqué de surprendre, voire d’énerver certains militants… ! Ce n’est pas en se rendant crédible auprès des politiciens capitalistes que l’on va construire une alternative politique mais bien en permettant à plus de travailleurs et de jeunes de s’organiser pour défendre leurs intérêts.
Intervention réussie de la Gauche Révolutionnaire
Les militants de la Gauche Révolutionnaire étaient présents comme chaque année aux deux parties des Amfis avec un stand. Nous avions un tract s’adressant aux participants et sommes intervenus dans les débats, bien que le temps dédié aux échanges était très restreint. Nous avons vendu plus de 200 journaux et eu d’innombrables discussions politiques, marquant un intérêt réel pour des discussions politiques de fond sur le programme, la démocratie dans la FI, sa structuration etc.
Deux camarades ont été invités à animer la discussion sur la répression syndicale. Ils ont fait de leur expérience et développé nos perspectives politiques. Notamment sur la nécessité pour la FI de se tourner vers les travailleurs et des organiser les travailleurs dans ses rangs. La FI doit aller au-delà du soutien aux lanceurs d’alerte harcelés. Il faut aussi coordonner nos actions et nos revendications dans les lieux de travail et de vie et commencer à opposer une résistance unifiée, aux côtés de ceux qui luttent, de leurs syndicats et associations, face aux attaques coordonnées du gouvernement et du patronat.. Les militants FI devraient être les militants de la grève du 29 septembre sur le lieu de travail. L’occasion de revenir sur le rôle central des travailleurs dans la société capitaliste, la seule classe sociale capable d’organiser et gérer la société et l’économie, pour mettre fin au capitalisme.
Des enjeux cruciaux pour la FI : le programme et la structuration démocratique du mouvement
La France Insoumise porte à une échelle large la seule voix clairement indépendante du gouvernement et du patronat, alors que ses alliés au parlement ne défendent qu’une version allégée du capitalisme.
L’indépendance politique et programmatique de la FI est essentielle. Notre programme doit indiquer comment en finir réellement avec le système capitaliste. Les discussions sur le programme sont donc loin d’être terminées, contrairement à ce qu’affirment certains cadres du mouvement, elles doivent se poursuivre dans les Groupes d’Action, en lien avec la structuration d’une vie politique interne plus démocratique, et la construction des luttes.
