Jeunes, précaires, travailleurs, chômeurs… Le capitalisme ne nous offre aucun avenir !

Malgré les déclarations rassurantes du gouvernement Raffarin-Sarkozy sur la croissance qui repart et la bonne santé des entreprises françaises, la réalité pour des millions de gens est toute autre. En même temps, que des centaines de milliers de gens connaissent des conditions de travail et de vie de plus en plus difficiles, les grandes entreprises ont des taux de profit records et reversent de plus en plus d’argent à leurs actionnaires.

Article paru dans l’Egalité n°109

De l’argent pour les actionnaires mais pas pour créer des emplois : voilà la logique du capitalisme ! Selon le Figaro économie du 03/09/04 « il y a bien longtemps que les entreprises françaises, tous secteurs confondus, n’avaient pas dégagé autant de bénéfices. » Ce sont les chômeurs et les précaires qui vont être contents de savoir qu’ils vivent dans un pays riche ! Pour « réduire leurs coûts de production » et donc augmenter leur taux de profit, les patrons licencient, augmentent les cadences, gèlent les salaires, et maintenant veulent augmenter la durée du temps de travail sans compensation salariale, sous menace de fermer l’entreprise pour délocaliser. Le gouvernement leur facilite la tâche en favorisant la précarité pour obliger les travailleurs à accepter n’importe quelles conditions de travail. On l’a vu l’hiver dernier avec la baisse des allocations de chômage et leur suppression pour certains.

C’est toujours la même logique avec les privatisations et casse des services, la décentralisation et l’attaque sur les retraites et la sécurité sociale etc. Et c’est encore pour faciliter l’enrichissement du patronat qu’on assiste à une casse des conventions collectives et du droit du travail. Ce que veulent les patrons c’est pouvoir utiliser les travailleurs comme des marchandises qu’on achète et qu’on jette en fonction de ses besoins. Les utiliser 10 heures ou 50 si besoin, les virer sans contrepartie du jour au lendemain, négocier les conditions de travail et de salaire de façon individuelle sans obligations légales (alors que la loi est déjà largement en leur faveur !). Cette tendance ne concerne pas que la France (cf. dossier central et page 8). Une entreprise qui délocalise le fait pour aller exploiter encore plus des travailleurs d’un autre pays. Quand des patrons menacent les travailleurs en France de délocaliser en Europe de l’Est, les travailleurs de ces pays sont menacés en même temps de voir leur entreprise partir vers l’Asie! C’est un cercle vicieux qui sert à obliger les travailleurs à accepter le diktat des patrons.

Ne comptons que sur nos luttes !

Les partis de « gauche » comme le PS affûtent leur programme… pour les élections de 2007 ! Cela fait longtemps que la direction du PS a abandonné la lutte contre le capitalisme et pour le socialisme, et qu’elle ne défend plus les travailleurs, bien au contraire! Le gouvernement Jospin a posé les premières pierres des attaques que nous subissons aujourd’hui (retraite, décentralisation, casse du système de santé, privatisations…) Le PS adapte ses slogans de façon tactique en fonction de ses appétits politiciens. Le débat sur la constitution européenne ne les intéresse que pour essayer de nous faire croire qu’ils sont différents de l’UMP et du gouvernement. C’est pourquoi on assiste à de grandes manœuvres à la tête du PS entre Fabius, Strauss Kahn, et Hollande.

Résister et lutter : la seule alternative !

Nous n’avons d’autres choix que de nous battre, car personne ne le fera à notre place; ni les partis de « gauche » (PS, PC), ni le gouvernement. « Socialisme ou barbarie », comme le disait Rosa Luxembourg, tel est le choix que nous avons. La barbarie nous la connaissons déjà en Irak, en Tchétchénie, en Océtie du Nord, en France dans les quartiers populaires, les entreprises…

Même s’il n’y a plus de grand parti qui se batte contre le capitalisme et défende réellement la classe ouvrière, il existe de nombreuses possibilités pour rassembler les travailleurs et les jeunes pour lutter ensemble (cf. page 6-7). Aujourd’hui tous ceux qui comprennent que le capitalisme n’offre aucun avenir doivent s’organiser et se battre contre le gouvernement et le patronat. La Gauche révolutionnaire et ses militants n’attendent pas les élections pour construire les luttes et organiser l’unité des jeunes et des travailleurs. Nous mettons en place deux campagnes centrales, ouvertes à tous ceux qui veulent se battre dès aujourd’hui. Une campagne dans la jeunesse (lycéens, étudiants et travailleurs) dont l’objectif est de rassembler des jeunes combatifs pour organiser des campagnes concrètes (contre la casse de l’éducation, la précarité des jeunes, le racisme…) et de motiver un maximum de jeunes de lutter pour leurs droits. L’autre campagne est contre la privatisation de la Poste, dont l’objectif est de lutter contre la privatisation de la Poste, en s’impliquant plus particulièrement contre la casse du centre de distribution du courrier de Rouen.

La Gauche révolutionnaire : un outil pour les luttes d’aujourd’hui et le monde de demain !

Nombreux sont ceux qui sont dégoûtés du système, des attaques continuelles du gouvernement, des trahisons multiples du PS et du PC. Les luttes existent, mais elles sont souvent isolées. Et quand elles sont massives (comme l’année dernière contre les attaques sur les retraites) elles sont confrontées à une question cruciale : que mettre à la place du gouvernement actuel ? Que mettre à la place du capitalisme ?

Ce sont à ces questions qu’une organisation révolutionnaire comme la nôtre doit répondre. Nous nous battons aux côtés des jeunes et des travailleurs pour construire les luttes, résister à l’offensive des patrons et défendre nos acquis. Mais aucun de ces acquis ne peut être définitif tant qu’on vivra sous le système capitaliste. Nous luttons pour un système débarrassé de l’oppression, de la guerre et d la misère. Un système où l’économie est contrôlée et organisée démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes. Dans un tel système, les travailleurs pourront décider de la durée du temps de travail en fonction des besoins de toute la population, fournir à chacun un emploi décent, un logement, des services publics de qualité et gratuits…

C’est pour cela que la Gauche révolutionnaire se bat : rejoignez-nous !

Par Virginie Prégny