Total veut fermer la raffinerie de Grandpuits-Bailly-Carrois (77) pour reconvertir le site dans le domaine des biocarburants. Au passage, Total en profiterait pour supprimer 150 postes, et détruirait 800 emplois de sous-traitance, et 27 autres sur le site de Gargenville (78). C’est inacceptable ! Un rassemblement avait lieu au siège de Total à la Défense ce matin, appelé par la CGT et FO du groupe. La mobilisation doit continuer pour exiger : aucune suppression d’emplois à Grandpuits !
Total ne veut pas réparer le pipeline :
Dans un premier temps, Total disait ne pas pouvoir entretenir le site de Grandpuits, particulièrement un pipeline en mauvais état, prétextant un coût de réparation trop important d’environ 300 millions d’euros. Une blague après l’annonce du coût de transformation du site, de plus de 500 millions d’euros, et surtout à côté des 7 milliards d’euros de dividendes versés à leurs actionnaires au printemps. On a encore besoin d’essence dans la région d’Île-de-France, à commencer pour les bus des transports en commun et les voitures des travailleurs qui se déplacent tous les jours ! Si Grandpuits ferme, on devra faire venir l’essence pour toute la région depuis le Havre, ou plus loin encore !
Total fait du greenwashing à 100 % :
Le groupe dit vouloir transformer le site pour recycler le plastique et produire du biocarburant, du bioplastique (biomatériaux, bioénergie, biobiobio…). Leur objectif pour les prochaines années, c’est surtout de se gaver de primes et bonus écologiques généreusement versés par l’État en argent public. C’est un véritable scandale, Total veut se racheter une image « verte » alors que c’est la 17e compagnie qui pollue le plus au monde !
Total continue sa course aux profits :
Total est le 6e plus grande compagnie énergétique mondiale. En 10 ans, le groupe a connu une croissance de 17,5 %. En 2019, il a fait un bénéfice net de 11,4 milliards de dollars ! Et cela en polluant et en détruisant les emplois, comme il veut le faire à Grandpuits ! Total pourrait entretenir la raffinerie, mais ne se soucie ni des travailleurs ni des besoins de la population d’ÎdF. Seuls ses profits comptent, et les primes écolo dont il va se gaver. Nous n’avons aucune confiance dans leurs promesses de « sauvegarde d’emplois », et quand bien même, nous ne voulons pas des retraites anticipées sous-payées ou devoir aller travailler encore plus loin. Les syndicats doivent préparer une grande campagne nationale contre les licenciements, qui puisse permettre aux travailleurs de s’organiser et lutter tous ensemble, dans les raffineries, mais aussi dans le transport, les stations services, et les autres secteurs de Total.
C’est aux travailleurs de décider !
Pour sauvegarder les emplois sur le long terme, il faut nationaliser Total et les compagnies qui produisent l’énergie, sous le contrôle des travailleurs et de la population. Nous pourrons ainsi contrôler les embauches, les salaires et ce qui est utile à produire pour toute la société et en lien avec les besoins et la protection réelle de notre environnement. Aucun licenciement ! Non à la fermeture de la raffinerie ! Il faut l’entretenir et la conserver !
Mato
