La contestation a commencé le 1er novembre après l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, tuant 14 personnes. La gare avait été rénovée deux ans avant, avec des contrats douteux. Un procès a déjà inculpé 14 personnes dont l’ancien ministre des infrastructures.

La contestation perdure
En plus de dénoncer la corruption, c’est toute la politique du gouvernement qui est désormais remise en cause. Des manifestations quasi quotidiennes ont lieu. Les manifestants s’organisent, notamment autour des étudiants. Fin janvier, le 1er ministre a démissionné mais cela n’a pas freiné le mouvement. Une manifestation le 15 mars a rassemblé plus de 800 000 participants, soit plus de 10 % de la population (la Serbie a 7 millions d’habitants) !
Un blocus de la télévision publique RTS de quatorze jours a eu lieu fin avril. Et une plainte officielle a été déposée contre le gouvernement pour l’utilisation de canons à son contre des manifestants. Macron a rencontré début avril le président Aleksandar Vučić. Et sans surprise, il lui a apporté son soutien.
La prochaine étape pour que le mouvement débouche, c’est que les jeunes et les travailleurs organisent leur lutte autour d’un programme de rupture avec les politiques capitalistes, seul capable de renverser le pouvoir corrompu de Vučić. Un mouvement de grèves puissantes avec des revendications communes aux jeunes et aux travailleurs, a ce potentiel. Le regroupement des travailleurs et les jeunes combatifs autour d’un programme authentiquement socialiste, démocratique est crucial.
Article paru dans l’Égalité n°228, par Julien B