Suppression de postes dans la fonction publique, privatisations, CNE, loi sur « l’égalité des chances » qui contient le CPE, loi raciste de Sarkozy… Le gouvernement Villepin-Sarkozy lance une attaque après l’autre contre nos conditions de travail et de vie. Il s’agit d’une attaque globale contre l’ensemble des travailleurs et des jeunes, contre l’ensemble des immigrés qui permet aux patrons de nous exploiter encore plus pour pouvoir maintenir leurs profits.
Article paru dans l’Egalité n°118
Cette attaque massive de ce gouvernement à la botte des patrons nécessite une riposte massive de notre part. Les journées de grève nationale en 2005 et celles de cette année l’ont montré : si l’on ne construit pas une lutte déterminée, c’est à dire une grève massive des travailleurs et des jeunes jusqu’au retrait de toutes les attaques, le gouvernement en rajoute une louche et lance une nouvelle attaque. Juste après la journée de grève du 2 février dans la fonction publique, Villepin a annoncé la suppression de 25.000 postes ce secteur. De même, le gouvernement a passé en force la loi sur « l’égalité des chances » en utilisant l’article 49.3 peu après les manifestations de 400.000 travailleurs et jeunes contre le CPE le 7 février.
Construisons une grève commune des travailleurs et des jeunes
La lutte contre le CPE est d’une grande importance pour construire un mouvement fort contre l’ensemble de la politique de Villepin-Sarkozy. Mais pour stopper le gouvernement une grève massive et déterminée est nécessaire. Il faut construire des grèves partout, dans les lycées, les universités, les lieux de travail pour préparer une grève commune des jeunes et des travailleurs. Si les jeunes et les travailleurs sont en grève ensemble contre le CPE, si les entreprises ne tournent plus et les patrons perdent des profits, si les bus et les trains ne roulent plus, nous pouvons faire pression et forcer le gouvernement à reculer. Et si après une telle journée de grève contre le CPE, le gouvernement ne recule pas le soir même, il faut continuer la grève le jour d’après.
Aujourd’hui ni les directions syndicales ni les organisations de jeunesse ne sont prêtes à construire une telle lutte déterminée. C’est donc à nous-mêmes, jeunes et travailleurs, de la construire par des assemblées générales qui discutent du CPE et des moyens d’action, qui organisent concrètement la grève en s’appuyant sur des journées d’action appelées par les syndicats.
Stoppons Villepin-Sarkozy !
Avec des grèves massives des jeunes, lycéens et étudiants, et des travailleurs nous pouvons forcer les directions syndicales à prendre leurs responsabilités : appeler à une grève illimitée et l’organiser jusqu’au retrait du CPE.
Le passage en force du CPE montre que le gouvernement craint un tel mouvement de l’ensemble des travailleurs et des jeunes car il sait que le potentiel pour une lutte d’ampleur existe, il sait que la colère contre cette politique est énorme. Aujourd’hui rien n’est perdu, c’est possible de construire des grèves massives, de forcer le gouvernement à reculer sur le CPE. Une victoire sur le CPE représentera un encouragement énorme pour tous les jeunes et les travailleurs. Cela montrera que nous pouvons gagner grâce à nos luttes collectives contre ce gouvernement entièrement au service des patrons et nous pouvons mettre ensuite d’autres questions à l’ordre de jour : retrait total de la loi « égalité des chances », abrogation du CNE, retrait de la loi raciste de Sarkozy, lutte contre les privatisations, comment se battre contre les licenciements massifs dans le privé…
Par Olaf van Aken
