Pour une grève de masse contre Macron et les capitalistes

Les succès des mobilisations du 10 septembre « bloquons tout » et les appels à la grève intersyndicale et interprofessionnelle des 18 septembre et 2 octobre ont donné le ton d’une rentrée combative et déterminée ! Deux 1ers ministres ont dégagé pour canaliser la colère et pour essayer d’empêcher les masses de s’affronter directement avec Macron.

Faut dire qu’avec l’aide du PS, ils ont réussi à faire ressusciter Lecornu et que maintenant la situation semble à nouveau entre les mains de la Macronie. Les directions syndicales sont rentrées dans leur routine quotidienne, elles laissent le gage du débat du budget pour l’Assemblée Nationale, chacun chez soi et les moutons seront bien gardés !

Il y a de quoi être furieusement en colère contre les confédérations syndicales qui refusent d’engager un vrai bras de fer avec le gouvernement, sous prétexte d’éviter plus d’instabilité politique. De fait, elles permettent à Macron et aux capitalistes de continuer leurs attaques tous azimuts contre les jeunes et les travailleurs. La soi-disant victoire de la suspension de la réforme des retraites sert d’alibi à ces directions syndicales pour ne pas rentrer en conflit avec Lecornu et ses alliés des partis bourgeois.

Toutes et tous en grève le 2 décembre

Grève du 2 octobre, Paris

Les syndicats CGT-SUD-FSU appellent à une grève nationale interprofessionnelle le 2 décembre. Ils disent que c’est une période clé pour mettre la pression sur les député-es et que ça permettrait l’adoption d’un budget 2026 de coupes budgétaires « plus juste » et progressiste.

Ce n’est pas comme ça que la colère se réchauffera. Les directions syndicales devraient organiser la grève tous ensemble plutôt que d’attendre que Lecornu ou que l’Assemblée Nationale mène une politique de rupture qui ne viendra pas et à laquelle aucun syndiqué ne croit d’ailleurs.

Il faut que le 2 décembre soit une journée de grève réussie, c’est-à-dire massive, combative, et militante. En somme, une démonstration de force pour les travailleurs et les jeunes contre la politique de Macron et des capitalistes. Un succès du 2 décembre va avec un plan de riposte avec d’autres journées de grèves.

Reconstruire le mouvement ouvrier indépendant

Les capitalistes ont des milliers de représentants parmi la classe politique et leurs partis, du PS et ses satellites, au centre et à l’extrême droite.

Leurs attaques contre les masses à travers le monde démontrent que pour les travailleur-ses, il n’y a pas d’intérêt ni de chemin commun avec eux. Il est temps pour le mouvement ouvrier de construire une politique indépendante de classe !

Alors la grève doit avoir un caractère combatif et revendicatif pour convaincre de nouveaux travailleurs d’entrer en grève et en action. « 8 ans de Macron ça suffit, il doit dégager ! ». Pour une politique au service des travailleurs, pour l’augmentation générale des salaires de 300 € et son échelle mobile afin de lutter contre l’inflation, pour des moyens pour de vrais services publics, contre la fermeture des boites et les licenciements et pour la nationalisation et le contrôle ouvrier des principaux secteurs de l’économie ! La question du pouvoir se pose « qui décide et quoi ? ». Seul un gouvernement ouvrier est en mesure d’appliquer un programme portant les aspirations des jeunes et des travailleurs.

Article paru dans l’Égalité n°231