
À Rouen, les mineurs isolés ont remporté des avancées. Début juillet, ils ont obtenu une mise à l’abri pour la période estivale. En parallèle, plusieurs jeunes ont été reconnus mineurs devant les tribunaux, ce qui augmente leurs chances d’une prise en charge par l’État.
Si ces avancées donnent du baume au cœur au bout de deux mois de lutte, le combat pour les droits de l’ensemble des mineurs isolés n’est pas encore gagné.
Nous devons continuer d’exiger des logements pérennes, une réelle scolarisation et la prise en charge de l’ensemble des jeunes reconnus mineurs dans des structures adaptées – comme l’oblige la loi – en commençant par la scolarisation, porte d’entrée pour obtenir l’accès à tous les droits, la fin des tests osseux qui sont peu fiables pour déterminer l’âge, etc.
Le collectif des mineurs isolés s’est dès le début organisé pour porter des revendications, réfléchir ensemble à des modes d’actions, gérer leur quotidien avec l’aide des soutiens. Ces méthodes d’organisation, de façon indépendante et démocratique, tout en permettant à l’ensemble des gens de la soutenir et d’y participer massivement, sont déterminantes pour réellement gagner le combat.
Article paru dans l’Égalité n°229