En quelques jours, tous les « groupes d’action » de LFI ont accueilli des dizaines de nouvelles personnes. Un nouvel espace s’ouvre pour mener des campagnes combatives et défendre plus largement les propositions de la France insoumise ! Pour les militants insoumis eux-mêmes, il y a besoin de débattre de la situation politique et du programme. Il y a un enjeu de fond de permettre aux travailleurs et aux jeunes de s’organiser et de se saisir des débats politiques, vu la crise politique et la rapidité des événements.
Mais le fonctionnement de LFI a encore montré ses limites. Comme à chaque élection, c’est un comité électoral – qui n’est pas élu par les militants – qui investit les candidats. Bien sûr le temps était court, mais les militants des groupes d’actions sont à peine consultés et ne peuvent pas décider, alors qu’ils sont actifs, parfois fondateurs depuis plus de 7 ans de leur groupe d’action. Pour ne rien arranger, des parachutages éclipsent les militants locaux.
Le camp des travailleurs et des jeunes doit être renforcé, et ça va passer par des débats sur le programme et l’organisation. Or, la direction de LFI a choisi de régler des désaccords politiques sans le dire ni les expliquer, éliminant certains anciens députés. Alors qu’il y a des débats : Ruffin profile son parti Picardie Debout en préparation de la présidentielle de 2027 et Autain est de plus en plus critique de LFI. Il aurait été bien mieux, plus éducatif et démocratique de dire les débats de fond. Ceci aurait permis de renforcer politiquement la FI et ses milliers de militants…
C’est essentiel pour les luttes à venir. C’est aussi central pour stopper la tentative des courants Macron-compatibles de reprendre pied à gauche. Car le PS présente dans certains endroits des candidats dissidents. Pire, des candidats PS/Place publique Macron-compatibles sont désignés par le NFP.
Tout ceci occasionne des difficultés aux équipes de militants combatifs… Surtout qu’on sent qu’il y a un besoin de mener campagne pour porter nos revendications et de candidats combatifs pour les porter.
Dans les groupes d’action de la France insoumise, nous défendons la nécessité de faire campagne sur des bases combatives, y compris en élaborant du matériel local. C’est aussi comme cela que les milliers de nouveaux membres pourront prendre leur place et poser les bases pour construire la force politique dont on a besoin.
À la Gauche révolutionnaire nous défendons la nécessité d’un parti large des travailleurs et des jeunes pour le socialisme. Venez en discuter avec nous !
Article paru dans le supplément à notre journal l’Égalité n°222