Chômage, bas salaires licenciements… ça suffit ! Préparons une lutte d’ensemble contre Macron

Macron s’est servi de la crise sanitaire pour passer des ordonnances autorisant le travail jusqu’à 48h voire 60h dans certains secteurs. Il a également été possible d’obliger les travailleurs de poser des « congés » pour les jours non travaillés. Dans plein d’entreprises, les patrons augmentent la charge de travail en virant les intérimaires.

Désormais c’est le chantage à l’emploi qui est instauré par les accords de « performance collective » qui ont été mis en place par Macron en 2017 par ordonnance encore ! Par exemple, la compagnie aérienne Ryanair menace de licencier des pilotes et personnels navigants en France, à moins qu’ils ne consentent à baisser leur rémunération pendant cinq ans. L’entreprise Derichebourg veut licencier 700 travailleurs sauf si les travailleurs acceptent de renoncer à différentes indemnités.

Et il est possible que le gouvernement cherche à transformer ces mesures prétendument temporaires en nouvelles lois. La crise économique qui se développe va toucher durement les travailleurs mais les milliardaires et les actionnaires vont très bien. Le dirigeant de l’organisation des grands patrons, le Medef, annonce depuis début mai qu’ils veulent allonger le temps de travail, et obtenir de nouvelles baisses de cotisations sociales. Pendant le confinement, c’est bien trop isolés que des travailleurs et certains syndicalistes ont dû se battre pour faire respecter leurs droits certains subissant pressions et sanctions : on doit organiser la solidarité entre tous les travailleurs.

Ils pourrissent notre présent et notre avenir

Face aux plans de licenciements, de premières victoires ont été obtenues grâce aux grèves avec blocage de la production : par exemple sur les sites Renault de Maubeuge (préservation des emplois jusqu’en 2023) ou des fonderies de Bretagne avec (pour le moment) l’annulation de la fermeture de l’usine. Face à la vague de suppressions d’emplois, il faut faire le lien avec les besoins de hausse de salaire, les embauches… et ne pas oublier que le gouvernement va remettre en route sa casse des retraites. Pour lutter contre le chômage de masse, il faut réduire le temps de travail, mais aussi créer des milliers d’emplois publics dans les secteurs où il y en a besoin.
L’intersyndicale qui a mené la lutte contre la casse des retraites pourrait donc dès maintenant faire campagne sur ces thèmes, aller à la rencontre des travailleurs dans de nombreuses entreprises et préparer une journée nationale d’action et de grèves pour stopper l’offensive du Medef et de Macron.

Le confinement a montré que ce sont les travailleurs qui font tourner la société

Les plus précaires ont été mis sur le devant de la scène comme les travailleurs de la grande distribution ou des Ehpad qui ont lutté pour avoir les primes promises et se sentent désormais plus en confiance de revendiquer. Partout le manque d’organisation pèse sur les capacités des travailleurs à se mobiliser. Une vague de syndicalisation a commencé et c’est encourageant. Les travailleurs du public ou du privé doivent s’organiser en collectif ou avec leurs syndicats pour lutter. Encore moins de travailleurs que d’habitude pourront partir en vacances. L’été risque d’être assez tragique du point de vue des licenciements. Restons mobilisés cet été pour préparer au mieux la rentrée sociale.

Pendant le confinement, environ 40 % des travailleur-ses ont été obligé de bosser dans des secteurs non-essentiels sans protections suffisantes. Face à ce scandale, nous avons exigé que les employeurs fournissent des masques gratuits pour les travailleurs, et que l’État le fasse pour la population. De même, il faut des tests de dépistages pour tous ceux qui en ont besoin. Et cela doit être aux travailleur-ses de décider tous ensemble des conditions sanitaires sur les lieux de travail. Voilà les revendications simples que les syndicats doivent défendre si la pandémie revient.