Travailler dans la santé est presque devenu un calvaire. Dans le public comme le privé, il faut compenser le manque de personnels et de moyens qui empêche de travailler correctement, oblige à trier les patients, à bâcler les soins… La Haute autorité de santé a révélé ce chiffre effarant : 57 % des événements indésirables graves associés aux soins ayant entraîné la mort de nourrissons auraient pu être évités avec davantage de moyens organisationnels, humains ou de formation ! Des morts qui auraient pu être évitées, voilà la conséquence directe des coupes et des privatisations !
Les travailleurs le savent et c’est leur propre santé qu’ils mettent en jeu pour compenser ces politiques. Ils étaient très mobilisés autour des dates interprofessionnelles contre le budget. Et le 9 octobre, la journée nationale de grève santé-social a permis de rassembler les luttes éparses autour de revendications comme l’arrêt des fermetures de lits et d’établissements, la revalorisation des salaires, 200 000 embauches dans les hôpitaux et les Ehpad…
Ça craque partout, des luttes locales ont lieu régulièrement depuis des mois et gagnent parfois comme à l’hôpital Bagatelle de Talence. En 48 h de grève, les salarié-es ont gagné sur une partie de leurs revendications sur les conditions de travail.
Seule une lutte massive des travailleurs pourra stopper pour de bon le gouvernement Macron-Lecornu qui n’a aucun scrupule à faire des coupes et à démolir le système de santé public pour offrir de nouveaux marchés aux capitalistes. Aucun profit ne doit être fait sur notre santé ! Luttons pour un monopole de santé public géré démocratiquement par les travailleurs du secteur, qui met les moyens nécessaires pour développer la recherche et offrir des soins de qualité !
Article paru dans l’Égalité n°231, par Rachel
