Même si le nouveau Ministre de l’Éducation joue sur les chiffres, 4018 suppressions de postes d’enseignants sont programmées au budget 2026 initial (et une proposition d’amendement de 8 000 suppressions des LR), alors même que 10 000 postes ont déjà disparu sous l’ère Macron.
Le budget militaire dépasse déjà le budget de l’Éducation, mais les personnels de l’éducation n’apprécieront pas non plus les fermetures de classes, les suppressions de postes et la baisse des moyens qui leur seront annoncées fin décembre ou début janvier. Les luttes locales qui se développent souvent durant cette période pour arracher des moyens supplémentaires ou éviter une fermeture de classe pourraient prendre un caractère plus général, tant la situation risque d’être difficile dans de nombreuses écoles, collèges ou lycées. En 2024, le puissant mouvement de grève du 93 avait su lier et structurer les luttes grâce à des appels intersyndicaux combatifs et à des AG locales de grévistes, ce qui avait permis de lancer une caisse de grève, et de se mobiliser pendant plus de 3 mois en tentant d’élargir à d’autres départements.
Si la colère liée aux suppressions de postes débouche sur de nombreuses grèves d’établissements, suffisamment fortes et organisées pour s’élargir à plusieurs départements, cela pousserait les directions nationales des syndicats de l’éducation à construire une grève dans l’éducation. Avec un contexte social tendu, des mobilisations dans d’autres secteurs professionnels combatives et un camp capitaliste très affaibli, le scénario pourrait tourner à notre avantage cette fois-ci !
Article paru dans l’Égalité n°231, par L.C
