Les conducteurs seront en grève pour réclamer leur dû ! La raison : des années de gel de salaires dans les années 2010, puis une hausse inférieure à l’inflation ces dernières années et enfin 0,5 % en 2025. La boîte SNCF, elle, a fait 2,2 milliards de profits en 2023 et 1,6 en 2024 !
À la SNCF, les salaires bruts sont bas, ce sont les « primes de travail » qui augmentent de 20 à 30 % la rémunération (sans compter les astreintes, les nuits, etc.). Cela disparaît en cas de maladie mais aussi avec l’ouverture à concurrence. Les cheminots, dont les conducteurs, lors d’un transfert vers le privé, perdent des centaines d’euros par mois.
À la conduite, le salaire d’entrée est à peine au-dessus du SMIC, c’est la prime de travail (la prime traction) qui vient le compléter : jusqu’à 1/3 de la rémunération nette chaque mois. C’est donc très important. Or, son mode de calcul est obsolète et opaque. La direction déshabille certains conducteurs et donne à d’autres. La CGT et SUD défendent sa refonte, sa sécurisation et son augmentation (avec des projets différents).
Syndiqués ou non, l’heure est à la grève. Les travailleurs des autres métiers de la SNCF ont tout intérêt à les rejoindre sur leurs revendications et lutter tous ensemble contre l’ouverture à la concurrence et les privatisations. Pour un chemin de fer public, financé pour les besoins de la population et avec des conditions de travail et de rémunération dignes.
Par PEM
