Le « tout électrique » pour 2035 représentait un formidable marché pour les capitalistes. Mais le secteur connaît déjà une double crise. La vente de voiture électrique n’est pas à la hauteur des attentes, elles sont trop chères ! Et côté production, les impacts des conflits tarifaires entre les US et la Chine frappent les fabricants : les puces et les composants électroniques sont devenues hors de prix et il y a des interruptions dans l’approvisionnement. Ce sont les arguments tout trouvé pour continuer de fermer des usines et délocaliser pour toujours plus de profits.
Saut dans le vide pour les uns…
Poissy, Sochaux, on ne compte plus les usines automobiles qui ferment « temporairement » et les ouvriers laissés sur le carreau. Le chômage partiel permet à Stellantis de baisser sa production tout en faisant financer le maintien partiel des salaires (60 % minimum du salaire brut) par l’État. En parallèle, plus de 80 sites et de 9 000 emplois sont menacés chez les constructeurs et leurs sous-traitants.
… Carton plein pour les autres
Depuis 2019, le prix moyen d’un véhicule neuf a augmenté de 33,5 %. Les SUV, plus chers, ont eu la part belle des marchés en s’adressant aux plus aisés. Malgré les baisses de volumes, il y a des bénéfices records depuis 2021, y compris à l’aide de l’argent public, enrichissant toujours plus les actionnaires. Ceux-ci commencent à se désintéresser du secteur, pas assez lucratif, trop instable. Ils veulent changer les usines automobiles en usines d’armement, ou vendre au plus offrant, comme cela se dessine à Poissy avec le PSG.
Avoir des voitures, des bus… de bonne qualité et peu chers, comme la protection de l’environnement et celle de nos emplois, ne pourra avoir lieu que par l’expropriation des capitalistes, en nationalisant le secteur et en le plaçant sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs. Nous seuls sommes capables de définir ce dont on a vraiment besoin pour produire des transports sûrs, adaptés aux besoins de la population, moins polluants et moins chers.
Article paru dans l’Égalité n°231, par Joachim
