Droite extrême & extrême droite en compétition pour nous attaquer !

Le « bloc central » continue de s’effriter alors que la colère gronde partout. Un immonde concours semble s’être engagé : c’est à qui des LR ou des macronistes captera l’espace occupé par l’extrême droite. Tout est bon pour y arriver : plus de racisme, de répression, d’attaques contre les précaires et les immigrés.

En juin, macronistes et LR du gouvernement ont voulu jouer un gros coup en utilisant un rapport – commandé par le gouvernement– sur un prétendu « entrisme des Frères musulmans ». Si le rapport n’est pas capable d’expliquer la menace, cela leur a permis de faire une nouvelle série de déclarations anti-musulmans, ce qui était l’objectif de base.

Ils se bagarrent entre eux, mais ils défendent surtout les capitalistes !

Un député LR, Vincent Jeanbrun, propose un « plan banlieues » pour conditionner des baux de HLM à un casier judiciaire vierge et d’expulser les « familles de délinquants ». Un paquet de membres de LR et du RN devraient perdre leur logement de fonction !

Attal (Renaissance) relance le débat sur la retraite à points. Wauquiez (LR) veut un budget 2026 qui ne touche pas aux fortunes des capitalistes, mais propose un projet de loi contre la « fraude sociale » ! Les prises de position s’enchaînent et se ressemblent.

En bref, l’objectif de LR et des macronistes n’est pas du tout la lutte contre l’extrême droite, avec laquelle ils s’accordent facilement : les députés LR votent comme le RN 7 fois sur 10 ! En réalité, ils se sont lancés à la (re)conquête de l’espace qu’occupe actuellement le RN, alors que la situation est marquée par une profonde polarisation.

Cette surenchère réactionnaire vise aussi à diviser et détourner la colère grandissante de la majorité de la population. Ils nous jurent tous leurs grands dieux que la chute du niveau de vie n’a rien à voir avec leurs politiques de casse sociale. Bien sûr, tout est de la faute des pauvres.

En l’absence d’un parti qui porte haut et fort la voix des travailleurs et de la jeunesse, le vide est occupé par cette compétition entre les différents gestionnaires des affaires de la bourgeoisie. Ils s’accordent déjà sur les nouvelles attaques qu’ils vont tenter dans les prochains mois. Comme ils ont la main, ils peuvent choisir les débats qui dominent la situation : islam, immigration… surtout pas les dividendes des capitalistes, les services publics, les suppressions d’emploi, le logement, etc.

Pourtant, ils sont tous bien affaiblis et n’ont pas de base sociale solide. Il est urgent qu’un parti des travailleurs remplisse le vide et nous permette de montrer à quel point ils sont minoritaires dans la société !

Article paru dans l’Égalité n°229, par Y.B.