D’où vient le racisme et comment le socialisme peut l’éradiquer

En 1853, Gobineau, un théoricien français du racisme et aristocrate anti-révolutionnaire, publie son Essai sur les inégalités des races humaines, 600 pages putrides qui prétendent démontrer l’existence de « races » chez les humains. Tout ceci pour établir qu’il y en aurait des supérieures et des inférieures. Il y décrit différences caractéristiques telles que la couleur de la peau, celle des cheveux et leur texture, ainsi que la forme et la taille du crâne, qu’il met en concordance avec ses préjugés intellectuels et moraux, donnant l’illusion de se reposer sur des pseudo-preuves scientifiques. Drame pour les racistes : il n’existe pas de races chez les humains mais bien une seule et même espèce, homo sapiens ! Qui plus est, nous partageons la plus grande homogénéité génétique des mammifères : 99,9 % !

Si le racisme est lié au capitalisme…

Si scientifiquement le racisme ne vaut rien, pourquoi est-il si utilisé par la classe dominante ? En plein essor, le capitalisme changeait les rapports de production. En 1848, l’esclavage est aboli face à l’essor du travail salarié, qui s’avère bien plus efficace pour exploiter la force de travail.

Mais il faut bien justifier le colonialisme et la domination de toute une partie de l’humanité : c’est là que la théorie raciste de Gobineau entre en jeu et sert de prétexte parfait. Ses écrits ont servi de base idéologique pour tous les régimes racistes et particulièrement le nazisme et les pays ayant pratiqué l’apartheid.

… la lutte antiraciste est liée à la lutte pour le socialisme !

Le capitalisme n’a jamais abandonné le racisme qui permet à la fois de diviser les travailleurs entre eux, et de surexploiter une partie d’entre eux. La seule solution efficace pour lutter contre le racisme est de s’attaquer à ses fondations, le capitalisme. Malcolm X, aux US, au cours de la lutte contre le racisme aux côtés des travailleurs, a compris la nécessité du socialisme. Comme il le disait : « Il n’y a pas de capitalisme sans racisme ».

Les luttes de masse contre le racisme, la forte demande d’égalité qui reste un pilier de l’esprit révolutionnaire des jeunes et des travailleurs, sont nos armes autant que la solidarité et la fraternité. En luttant ensemble, avec un antiracisme de classe, on pourra en finir avec l’exploitation de l’Homme par l’Homme, produire et répartir selon les besoins de la population. On pourra donc en finir avec le racisme et toutes les divisions. C’est à nous de nous organiser pour lutter ensemble, en faisant campagne sur un programme socialiste révolutionnaire.

Article paru dans l’Égalité n°229, par Noa