LES SYNDICATS DOIVENT APPELER À UN GRAND MOUVEMENT DE GRÈVE MAINTENANT !
ORGANISONS NOUS CONTRE LE CAPITALISME POUR LE SOCIALISME !
Près de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté selon l’Insee, un record depuis 30 ans. Dans le même temps, le gouvernement veut supprimer la prime de Noël pour les allocataires sans enfant ! Farandou, le ministre « du travail » et « des solidarités », ose dire qu’il n’y aurait pas « les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale ». Pardon ? Les allocations, l’assurance chômage, les services publics, on finance tout ça avec nos cotisations, nos impôts : tout ça, c’est nos salaires. Ils se moquent bien de nous, surtout quand ils pleurent devant une pauvre taxe de 2 % sur les plus grosses fortunes.
Ils mentent parce que c’est tout le système qu’ils défendent, le capitalisme, qui est en crise majeure. La croissance mondiale est de 3,2 % ; 1 % pour la France en 2025 : c’est quasiment rien. Une nouvelle crise financière s’apprête à exploser, et les grands patrons sont dans une course pour gratter tous les profits qu’ils peuvent. Ce système, basé sur l’anarchie du marché et l’exploitation, ne peut produire que des crises, de pire en pire. Guerre, racisme, licenciements massifs, pauvreté qui augmente : le capitalisme dirige l’humanité dans le mur.
Le seul objectif des gouvernements qui défendent les capitalistes, c’est de faire payer les jeunes et les travailleurs ! Voilà la cause des attaques deMacron. Le budget 2026 en est rempli, comme les budgets des dernières années : emplois supprimés par milliers dans les services publics, baisse des APL, gel des allocations familiales, taxation des malades de longue durée, etc. Plus de 17 milliards de coupes sur le budget de la Sécu !
Ces gouvernements défendent des intérêts à l’opposé des nôtres, jamais ils ne mèneront une politique en faveur de la majorité de la population, puisque ça empêcherait les capitalistes de faire des profits sur notre dos. Du PS au RN, ces partis sont d’accord pour que cette politique continue ; que ce soit en s’abstenant sur la censure de Lecornu et/ou en votant le budget.
Arrêtons-les !
Si on veut les arrêter, il va falloir les dégager, et toutes les politiques antisociales avec. La France insoumise a raison de maintenir la pression à l’Assemblée. Ils vont déposer une nouvelle motion de censure en décembre, tant mieux. Mais seule une lutte et des grèves de masse déterminées peuvent virer Macron.
Nous avons eu des journées encourageantes autour du mouvement « Bloquons-tout » du 10 septembre et des grèves public-privé des 18 septembre et 2 octobre. Des dizaines de milliers de personnes ont fait grève et ont manifesté contre le gouvernement et les attaques. C’était un premier round, une reprise de la lutte tous ensemble après presque trois ans sans grande grève nationale. Une partie des travailleurs et des jeunes sont prêts à en découdre.
Les syndicats et les partis comme LFI devraient appeler à une grande mobilisation ensemble. Une nouvelle grève nationale est appelée le 2 décembre. Pour qu’elle soit réussie, il faut une vraie démonstration de force des jeunes et des travailleurs. Une lutte de masse qui dise : « Macron, tes gouvernements, ton budget et tes politiques pour les capitalistes, on n’en veut plus ; dégagez ! On est mille fois plus capables que vous de faire tourner le pays pour satisfaire les besoins de tout le monde. »
Défendre nos intérêts contre ceux des capitalistes
Pour dégager Macron et les capitalistes, il nous manque un programme sans compromis face à eux et un parti à nous pour le défendre par millions. Un parti pour s’organiser et construire un mouvement puissant pour remplacer les gouvernements des capitalistes et leur dictature du profit par un gouvernement des travailleurs, qui serve les intérêts de la majorité de la population.
La Gauche révolutionnaire, tout en menant des campagnes et en construisant les luttes actuelles, défend la nécessité d’un tel parti de masse des travailleurs, un outil politique, avec un programme pour le socialisme : une société basée sur la propriété publique et le contrôle des travailleurs des principaux secteurs de l’économie (banque et finance, industrie, transports, Santé, etc.), débarrassée de l’exploitation, de la guerre et des injustices.
Éditorial du n°231 de notre journal l’Égalité
