Centres de loisirs en grève à Paris !

Les centres de loisirs de Paris, de 200 écoles sur les 620, sont en grève illimitée depuis le 10 novembre. Pendant la grève, la ville de Paris a ouvert des établissements malgré les taux d’encadrement qui étaient déjà dégradés. Les travailleurs en grève revendiquent plus de moyens pour les services publics d’éducation et d’encadrement, des recrutements massifs de titulaires formés et la revalorisation des salaires. Les travailleurs sont épuisés. Les enfants en pâtissent.

Officiellement, un travailleur peut bénéficier directement d’un CDI, ou CDD pour une période de 3 ans maximum, renouvelable dans la limite de 6 ans sur décision du chef. Au bout de 6 ans, la Ville de Paris est obligée d’embaucher en CDI. Dans les faits, les vacataires travaillent sur des postes permanents, et ne sont jamais embauchés. 12 000 personnes dont 9 000 vacataires travaillent à la DASCO (Direction des affaires scolaires) de la ville de Paris. Ils sont payés à la vacation 12€ de l’heure, et moins de 2000€ par mois. Ils « gèrent » les enfants parfois atteints d’handicaps, le sous-effectif, le manque de moyens permanents…

Pour le moment, Anne Hidalgo annonce un plan de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants dans les écoles avec un poste de Défenseur des enfants rattaché à la mairie. Ce sera du flicage au lieu de vraies formations et recrutements statutaires pour les personnels. En plus, le budget de la municipalité PS-PC-EELV veut supprimer de 100 postes de titulaires pour la rentrée 2026 alors que les grévistes exigent la création de 620 postes d’animateurs !

Les parents d’élèves soutiennent la grève pour faire front. Les grévistes de plusieurs syndicats notamment FSU, ont rencontré la mairie de Paris mardi 25 novembre, après avoir dû organiser un rassemblement, le 18 novembre car ils étaient laissés sans nouvelles depuis deux semaines de grève ! L’intersyndicale FSU-Cfdt-CGT appelle à une grève illimitée du périscolaire chaque jour de 15h à 16h.

Une assemblée générale des personnels et des parents aura lieu lundi 8 décembre pour préparer un nouveau temps fort : la grève massive dans les écoles parisiennes, mardi 16 décembre, 1er jour du conseil de Paris (qui discutera du budget 2026), avec un rassemblement des grévistes et leurs soutiens, 14h à l’Hôtel de ville de Paris.

La Gauche révolutionnaire soutient les travailleuses en lutte contre ces politiques ô combien Macron-compatibles !

Par Pauline Isambert