
En 2011, une première vague d’échouage de sargasses (algues brunes), sans précédent, touche les Caraïbes. Les dépôts littoraux y dépassent parfois un mètre d’épaisseur ; ils piègent les tortues de mer et la dégradation des sargasses produit de l’hydrogène sulfuré, un gaz toxique, sur une partie significative des Antilles.
Ces algues prolifèrent au large du Brésil grâce aux apports de nutriments (phosphate, nitrate) causés par une agriculture intensive et un lessivage des sols plus important du fait de l’exploitation capitaliste de l’Amazonie : les bois rares sont coupés, les sols semés de soja pour l’alimentation animale, etc.
Pour ne rien arranger, un des consommateurs de Sargasses, Lobatus gigas (ou lambi, une espèce de mollusque marin) a vu sa population baisser depuis les années 1960, en raison de la surpêche. Les Antilles subissent, les capitalistes empochent !
Article paru dans l’Égalité n°229, par PEM