Faire la fête et danser en paix. C’est possible ?

Dans une société capitaliste, même nos moments de joie sont menacés. Dans les rues, les soirées, les festivals, la violence rôde sous toutes ses formes : piqûres à l’aveugle, drogues versées en douce, agressions sexistes, contrôles policiers.

Dans une société de classes, la fête — surtout quand elle est populaire, libre, subversive — devient contraire à l’ordre établi parce qu’elle est un lieu d’échange et de vie collective. Alors l’État bourgeois tolère la fête uniquement si elle est rentable et encadrée. Quand nous sortons danser, chanter, respirer, ce système nous rappelle vite qui détient le pouvoir. La peur n’est pas un bug, c’est un outil, de domination et d’exploitation.

Il va falloir se battre pour renverser ce système capitaliste qui rend la fête dangereuse. Les piqûres, le GHB, la peur du retour seule, ce ne sont pas des faits divers. Ce sont les symptômes d’un système fondé sur l’oppression, la compétition, la marchandisation des corps, et la négation des désirs humains. S’il y a autant de personnes qui vont faire la fête avec un but d’oublier les problèmes via des substances, c’est bien parce que la société actuelle est remplie de misère.

Il nous faut :

✊Des transports gratuits et sûrs pour toutes et tous
✊Des moyens publics pour la prévention des violences sexuelles, pas pour les caméras et les matraques
✊Contre l’isolement : organisons des retours en groupe, veillons les uns sur les autres
✊Une société débarrassée de la violence, de la guerre, des discriminations et de l’exploitation

Comme le disait Trotski : 

 

« La révolution ne consiste pas seulement à changer la propriété, mais à libérer la vie. »

Danser sans peur, aimer sans honte, marcher sans trembler : ce ne sera pas possible sans justice, sans égalité, sans une lutte collective et ouvrière, sans le socialisme.

Article paru dans l’Égalité n°229, par Mina B