La loi Macron : un projet historique de recul pour les droits des travailleurs

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Parce que la loi Macron ce n’est pas que les professions réglementées et l’ouverture des magasins le dimanche et la nuit. C’est un recueil d’attaques contre les salariés et leurs droits.
Macron veut mettre les travailleurs à la rue en réduisant la protection du bail à deux ans après un changement de propriétaire. Cette loi va permettre une plus grande spéculation sur ce marché et accroître la crise du logement.

Inversons la courbe du chômage, facilitons les licenciements et ouvrez
votre ligne de bus !

Sans rire c’est la proposition pour relancer l’activité et l’emploi. Des sociétés pourront ouvrir des lignes de bus (avec des tarifs libres donc chers). Comme si ça allait créer des dizaines de milliers d’emplois (précaires) dans les zones mal desservies alors que ça devrait être le boulot de l’État de développer des services publics dont on a besoin.
Alors que le gouvernement a déjà facilité les licenciements avec l’ANI en 2013, la loi prévoit que pour les licenciements de 2 à 9 personnes dans les entreprises de plus de 50 salariés la DIRECCTE (inspection du travail) n’a plus à vérifier si les représentants du personnel ont été « réunis, informés et consultés ». Dans le cas où le tribunal administratif aurait annulé la décision de validation ou d’homologation du plan de licenciement la loi prévoit qu’il soit reconnu quand même… Donc plus aucune possibilité judiciaire de contester.
Les entreprises en redressement ou en liquidation qui font partie d’un groupe n’auront plus d’obligation de reclassement au niveau du groupe, mais seulement dans l’entreprise. En clair il suffira d’organiser la faillite d’une filiale pour licencier.

La casse organisée du droit du Travail

L’existence même de la médecine du travail aussi est remise en cause: la visite médicale pourra être tous les quatre ans chez le généraliste dont ce n’est pas le travail! Le but étant de licencier plus facilement pour inaptitude.
Et la casse des Prud’hommes continue en donnant plus de pouvoir aux juges professionnels qui pourront reprendre les dossiers si les conseils font défaut. Et on retire la possibilité de les élire puisqu’ils seront désormais désignés par les syndicats selon la représentativité. L’Inspection du travail est encore attaquée avec moins d’effectifs et encore moins de pouvoirs accordés aux inspecteurs de terrain au profit des directeurs des DIRECCTE ou aux juges.
Pour finir on encourage la répression syndicale en supprimant la peine d’emprisonnement associée jusqu’ici au délit d’entrave à l’action syndicale.