Depuis le 16 septembre, les salariés de Saverglass sont en grève contre la suppression de 112 des 480 postes. Cette verrerie, qui subit de plein fouet la crise majeure du secteur, est membre de la multinationale Orora et fabrique des flacons haut de gamme. C’est une des plus anciennes du Havre.
Les salariés se sont déjà battus pour défendre leurs emplois et conditions de travail, comme en novembre 2024, contre le chantage de la direction : pas de licenciement si les salariés acceptent une baisse de 5 % des salaires. Début juillet, le nouveau PDG qui a été nommé ne cache pas sa volonté d’appliquer rigoureusement le plan social avec licenciements. Il a déjà sévi dans un autre groupe d’Orora. Alors les salariés n’ont pas attendus le démarrage des négociations pour lancer la grève.
Des négociations sur fond de grève
La direction a proposé à l’intersyndicale une rencontre le 23 septembre pour discuter de la prime supra légale de licenciement. La proposition des salariés est un talon de base de 8 000 euros et 4 000 euros par année d’ancienneté; réponse de la direction 500 euros par année d’ancienneté et c’est tout !
Après un premier échec des négociations le 24 septembre, un accord est signé le 26 avec une indemnité de 10 000 euros et 2 000 par année d’ancienneté. S’ajoute aussi des aides à la formation et au reclassement.
La lutte continue ! Soutenons les grévistes !
Mais pour les grévistes et leurs syndicats, le plan de licenciement est toujours à combattre et ils ont bien raison ! Ils sont encore en grève reconductible et tiennent le piquet de grève. Des commençants voisins sont venus apporter de la nourriture sur le piquet de grève. La solidarité doit s’amplifier, il est important que les travailleurs du bassin du Havre mais aussi tous les travailleurs et leurs syndicats soutiennent activement la grève des Saverglass.
Par Dadou, article paru dans l’Égalité n°230
