Macron et ses gouvernements, on n’en veut plus ! Dégageons-les par une lutte de masse des travailleurs et des jeunes pour en finir avec les politiques capitalistes !

Quatorze heures ! Le gouvernement Lecornu aura tenu 14 heures ! Apparemment c’est ça le truc pour empêcher un gouvernement de Macron d’utiliser le 49.3 ! Lecornu, macroniste de la première heure, Ministre des armées depuis 2017, nous avait promis un gouvernement « de rupture »… Tout ça pour avoir l’audace de reprendre dans son « nouveau » gouvernement 12 ministres sur 18, et sans même les changer de poste !

Une censure inévitable, qui aurait sans nul doute été une victoire pour l’agitation politique de la France insoumise, a provoqué cette démission soudaine et un nouveau sommet dans la crise politique.

Cette situation reflète non seulement le délitement complet du prétendu « bloc » macroniste, mais surtout la crise de représentation politique de la classe dirigeante, qui n’a plus depuis longtemps de parti fort pour assurer ses intérêts au pouvoir. Seuls restent Macron, l’aspirant Bonaparte, et son autoritarisme.

Un pouvoir capitaliste faible et instable

Toute prétendue « stabilité » politique appartient au passé. Et aucune des magouilles que Macron envisage ne pourra la ressusciter. Ni les siennes, ni celles de l’extrême droite, de la droite ou celles du PS et consorts qui ont juré qu’ils étaient prêts à « travailler », à fournir à Macron un nouveau gouvernement, en coalition avec l’un ou l’autre. Qu’ils allaient tout faire pour payer la dette, donc faire payer les travailleurs et la population, quitte à demander pour certains l’« euro symbolique » aux archi-riches sous la forme d’une taxe extraordinaire, exceptionnelle et temporaire, un peu comme ce que dit Olivier Faure histoire de calmer le jeu. Parce que selon eux, la seule chose qui compte, c’est que les capitalistes puissent faire des profits sur le dos des travailleurs. Bien sûr ce n’est pas ce qu’ils disent (et encore) mais quand ils défendent le statu quo et les soi-disant « compromis », quand ils parlent des intérêts de « la France », ces gens-là, tout comme les Ruffin ou autres Tondelier, défendent et parlent des intérêts de la classe dirigeante, des capitalistes. Ça tombe plutôt bien pour Macron parce que ça ne menace ni sa politique, ni son pouvoir.

Pour le paraphraser, « il n’y a pas de gouvernement magique ». Autrement dit, il n’y a strictement aucune possibilité qu’une « autre politique » puisse être menée avec un pouvoir comme ça, autoritaire, anti-démocratique, dévoué au service des capitalistes français, quoi qu’il en coûte.

Ceux qui disent le contraire mentent ou prennent les travailleurs et les jeunes pour des idiots. Malheureusement, on retrouve ces propos traîtres jusque dans la bouche de Fabien Roussel du PCF, qui veut tellement arranger le pouvoir actuel qu’il s’est dit tout à fait préparé à « travailler » dans un gouvernement avec Gabriel Attal, l’ancien Premier ministre qui n’est qu’un Macron-bis. Nombre de militants sincères, au PCF ou autour, dans les syndicats, etc. s’étranglent devant pareilles énormités. Les masquent tombent à nouveau, il est largement temps de rompre avec ces appareils et ces politiques !

Pour une lutte de masse des travailleurs et des jeunes !

On ne doit pas laisser Macron et les capitalistes garder la main. On refuse de continuer avec ces mêmes politiques. Il faut une grève contre la politique de Macron et ses gouvernements. Les syndicats doivent appeler dès maintenant à une grève massive. C’est indispensable que les organisations de travailleurs jouent un rôle fort : à part quand on est massivement en lutte, on n’a pas de voix dans le débat politique actuel, parce qu’on n’a pas de parti à nous.

On le voit à chaque fois que des gouvernements, des présidents ou des dictateurs sont renversés, c’est parce que la classe ouvrière avec la jeunesse est massivement en grève et en lutte. Bayrou est même tombé sur la simple menace d’une grève, celle du 10 septembre avec le mouvement « Bloquons tout ».

Il faut construire et les syndicats doivent appeler urgemment à une grève qui sonne comme un coup de semonce, qui devra permettre à tous les jeunes et travailleurs de se retrouver, sur leurs lieux de travail et d’études, dans leur quartier et leur ville, de discuter des revendications qu’on a et de ce dont on a réellement besoin. Combien de postes à mon boulot, quel matériel manque-t-il, combien il nous faut de salaire en plus ; où manque-t-on de travailleurs pour embaucher les chômeurs dans des emplois socialement utiles, etc. Et affirmer qu’il faut que les capitalistes paient pour tout.

Qu’on prendra les milliards du CAC40, les profits et les dividendes, parce que c’est nous qui produisons les richesses alors tout est à nous. Qu’il faut refuser de payer la dette et nationaliser les banques et la finance. Qu’on refuse de se saigner pour payer ses factures chaque mois et revendiquer un monopole de service public de haute qualité sur l’énergie, sur les télécoms, l’eau, la Santé, l’éducation… et tout ce qui nous est essentiel, car nous refusons que nos besoins soient des marchandises pour les profits des capitalistes.

Pour un gouvernement des travailleurs construit dans la lutte

Les députés qui défendent réellement les travailleurs face aux capitalistes, ceux de la FI en particulier, pourraient se faire les porte-voix de ces revendications (tant qu’ils ont la tribune de l’Assemblée… ou dans la prochaine campagne électorale). Et encourager et nourrir le mouvement qu’il faut construire à présent. Déjà cet été, en se faisant l’écho de « Bloquons tout », en liant ce mouvement au mot d’ordre de « Macron dégage », en appelant à ce que ce blocage soit fait par la grève, la France insoumise avait joué un rôle moteur, qu’elle peut jouer à nouveau. C’est bien plus son rôle que juste appeler les gens à aller voter (même si c’est un droit démocratique fondamental et qu’un vote peut servir à nous unir et à débattre du programme) parce qu’on ne fait aucune confiance dans le pouvoir capitaliste ni la constitution et son mode de scrutin antidémocratique pour mener une politique en notre intérêt.

Nos revendications sont nombreuses. On a largement de quoi constituer un programme pour la lutte. Et elles peuvent même constituer le programme de base d’un gouvernement des travailleurs. Un pouvoir radicalement opposé à Macron et ses gouvernements, prêt à affronter les capitalistes et à s’en prendre à leurs intérêts. Un tel gouvernement, issu de la mobilisation massive des travailleurs, construit dans la lutte et portant ses revendications, est la seule véritable solution à la crise économique, sociale et politique qui ne peut que s’approfondir si on ne rompt pas avec les politiques capitalistes. Il pourrait être soutenu par les syndicats, la France insoumise, les partis qui défendent et les millions de travailleurs et de jeunes inorganisés mais en colère et révoltés.

C’est une telle perspective dont nous avons besoin pour dégager Macron en construisant une grève de masse pour un pouvoir des travailleurs et non des capitalistes.

La révolte contre le capitalisme grandit

Et ça pourrait être une inspiration gigantesque bien au-delà de nos frontières. Partout dans le monde, tous les gouvernements et pouvoirs sont instables. Peu importe leur forme. Le capitalisme est en crise générale. Et partout, les travailleurs et la population souffrent des mêmes politiques qui servent plus ou moins franchement les intérêts des capitalistes. C’est pour cela que des mobilisations massives ont lieu dans une série de pays. Les jeunes à Madagascar ou au Maroc, les manifestations qui ont été massives ce weekend en Espagne ou en Allemagne contre le génocide à Gaza ou les grèves et blocages massifs en Italie, avec 2 millions de personnes à Rome et un mouvement qui dénonce de plus en plus Meloni, son pouvoir pro-capitaliste et sa politique antisociale et raciste.

Sur le fond, partout, c’est le système capitaliste, pris dans le chaos de sa propre agonie, qui est remis en cause. Ce qu’il manque, comme face au pouvoir capitaliste de Macron, c’est une alternative. C’est pour ça que se bat la Gauche révolutionnaire.

Pour le socialisme !

Un système économique (et toute la société qui va avec) ne peut pas disparaître sans être remplacé. Et face au pouvoir de la classe capitaliste, les travailleurs sont la clé de la situation. Il n’y a que nous qui pouvons réorganiser démocratiquement l’économie et la société. Il n’y a que nous qui pouvons remplacer le capitalisme et sa dictature du profit par le socialisme, authentique (rien à voir avec la dictature stalinienne) où l’économie et la société sont organisées par les travailleurs, démocratiquement à tous les niveaux, pour satisfaire les besoins de toute la population – y compris notre environnement.

Pour cela il faut que l’on s’organise, autour d’un programme de lutte, des travailleurs et de la jeunesse, un programme pour le socialisme. C’est un tel programme qui est le plus efficace pour construire dès maintenant la lutte de masse nécessaire pour virer Macron et en finir avec les gouvernements et les politiques capitalistes. C’est ce que défendent les militant-es de la Gauche révolutionnaire au quotidien, dans la lutte, dans les quartiers, les lycées et les facs, dans les syndicats… Venez discuter avec nous (lire « Ce pour quoi nous luttons« ) et rejoignez-nous !