Urgence pour l’augmentation des moyens dans la santé!

photo20130615_155842Depuis 8 mois, de nombreux services d’urgences se sont mis en lutte avec les personnels infirmiers, soignants et quelques médecins qui ont soutenu leur mouvement. Petit à petit cette lutte va crescendo. Beaucoup de médecins ont présenté leur démission. Il y a aussi des médecins chefs de service qui restent pour travailler à l’hôpital, pour servir la population. Ils n’ont pas oublié le serment d’Hippocrate pour lequel ils se sont engagés. Les démissionnaires ne l’ont probablement pas oublié… mais les conditions matérielles et humaines ne permettent pas de donner des soins d’une bonne qualité, pour lesquels ils ont été formés. Les cliniques privées les incitent à venir travailler pour elles, avec de meilleures dispositions matérielles et personnelles.

Article publié dans l’Egalité199


Le souci, c’est que les soins fournis par les cliniques privées sont subventionnés par la Sécurité Sociale, qui est financée avec les cotisations sociales de tous ! La ministre de la Santé Agnès Buzyn reste sourde aux revendications des hôpitaux. Elle nous parle d’un plan de retour à l’équilibre mais avec une politique complètement libérale – inutile d’essayer de nous faire avaler la pilule !
Comment va-t-on arriver à un retour à l’équilibre, si on ne donne pas de meilleures conditions de travail aux médecins et au personnel soignant, avec du matériel en bon état, qui fonctionne, des repos comme il faudrait, en restaurant les pools de remplacement pour que tout personnel puisse prendre ses congés et être remplacé sans qu’il y ait des fermetures des lits, d’unités ou de services !? La lutte doit s’amplifier dans tout le milieu hospitalier, pour un budget de la Santé enfin à la hauteur des besoins de la population, et pas seulement de ceux qui ont les moyens !

Défendons nos services publics de proximité

Dans la commune du Petit-Quevilly (76), l’hôpital Saint-Julien possède un laboratoire d’Analyses Médicales. La fermeture de la salle des prélèvements est prévue pour le début d’année 2020. Cette fermeture va pousser à aller dans les laboratoires privés ou à devoir aller aller au CHU à Rouen – ce qui veut dire des dépenses de transport, problème pour les personnes plus démunies et/ou qui ont des difficultés à se déplacer loin.
Cette mesure est purement d’ordre économique ! C’est pas nous qui coûtons cher, c’est le passage de l’argent public vers le privé !
Non à la fermeture de la salle de prélèvements de l’hôpital saint julien du Petit-Quevilly !

L’externalisation ça coûte cher

Le recours aux agences d’intérim pour faire appel à la pénurie de personnels, c’est de l’argent jeté par les fenêtres qu’on donne au privé, alors que le discours qu’on nous tient c’est qu’il n’y a pas d’argent ! Un médecin urgentiste recruté par intérim ça coûte 2 200 euros la journée !
Avec le système d’externalisation, on donne aux entreprises privées les services de nettoyage et de restauration ; les critères pour ces appels d’offres sont la rentabilité et le temps. Les personnels de catégorie C comme les agents de service hospitalier sont les plus touchés, avec une nette diminution du personnel titulaire, qu’on mute et à qui on fait accomplir bien plus de tâches.
D’autre part, le personnel externe est embauché sur des critères beaucoup plus durs, doit faire le ménage en un temps record et avec un temps partiel imposé, souvent jusqu’à 14h. Mais le reste de l’après-midi il ne faut pas qu’arrive un accident dans une chambre, comme de l’eau ou un bassin à urines renversé, là c’est le personnel qui se trouve obligé de gérer ces imprévus.