Tout va bien… pour les profits du CAC 40

dessin_repriseLa meilleure année depuis 10 ans. Ce ne sont pas les chômeurs qui le disent, vu qu’une fois de plus ils sont ciblés par plusieurs candidats. Ce ne sont pas non plus, les salariés, le SMIC n’ayant été augmenté que de 0,93%.

Sans aucun suspense, c’est la quasi totalité des grandes multinationales françaises qui seront donc satisfaites que Hollande ait tant aimé son « ennemi, la finance ».

70,6 milliards d’euros de bénéfices en 2016, 10 de plus que l’année passée !

En tête, les entreprises qui ont le plus licencié, fermé de sites, mis des travailleurs à la rue pour aller exploiter encore plus d’autres travailleurs dans d’autres pays. PSA avec 92% d’augmentation de ses profits, mais également Renault (+ 25 %, 3,54 milliards d’euros), Sanofi (4,7 milliards d’euros). Autant d’entreprises qui ont licencié à tour de bras ces dernières années, avec la complicité du gouvernement.

La vague de profits monte de partout : Michelin (+43%) à BNP-Paribas (7,7 milliards d’euros de profits) en passant par Total (+25 % de bénéfices et 7,8 milliards d’euros)…

Évidemment, ce sont les actionnaires qui vont recevoir la majorité de cette somme. Un ouvrier de production à Peugeot ou à Renault, par exemple, ne gagne que 1400 euros de salaire de base environ… Pourtant, sans ces ouvriers, pas de voitures à vendre…

Satisfaire les besoins, pas les actionnaires !

Ces résultats montrent une fois de plus que tout va bien pour les capitalistes, même quand ils passent leur temps à dire que tout va mal afin d’aider le gouvernement à passer encore une ou deux mesures en leur faveur. Rien qu’avec ces 70 milliards provenant de seulement 40 entreprises, l’ensemble des problème sociaux du pays pourrait être réglé, et des dizaines de milliers d’emplois pourraient être créés.

La mise en propriété publique de ces groupes, sous le contrôle des travailleurs et de la population, afin d’orienter la production vers les besoins et non les profits, la diminution du temps de travail pour embaucher et alléger la charge de travail… c’est non seulement nécessaire mais aussi possible et indispensable, et au cœur d’un vrai programme de lutte contre les grands patrons et les groupes d’actionnaires.

Par Alex Rouillard