Succès de la journée d’action des entreprises en lutte en Seine maritime

Le 17 février, jour où la loi Macron qui instaure encore plus de précarité et de flexibilité pour les travailleurs pour le seul bénéfice du grand patronat, de très nombreuses entreprises en lutte avaient décider de converger de toute la Seine Maritime pour manifester ensemble. Environ 1000 syndicalistes ont ainsi défilé joyeusement et bruyamment, pour refuser les fermetures d’entreprises, mais aussi rappeler qu’on veut dégager les licencieurs et les casseurs d’emploi à la Macron-Valls.

Depuis 7 heures du matin, des opérations de filtrages, avec distribution d’un quatre page informant de la situation dans les grandes entreprises depuis celle de Renault Cléon où 20 % de l’effectif, soit 1000 travailleurs, est composé d’intérimaires jusqu’à celle du Port de Rouen qui est menacé de privatisation avec les suppressions d’emploi que cela entraînera.

Des syndicalistes venus de toutes les Unions Locales du département (Elbeuf, Le Havre, Harfleur, Gournay, Dieppe, et toutes celles de Rouen et Agglo) et de très nombreuses entreprises (Boréalis, Fouré-Lagadec, Sidel, Seacom, Novacelles, TCAR, Raffineries De Petit couronne, Exxon, Total, Renault, Alpine, Chevron, Vallourec…), des territoriaux du Havre, de Saint Etienne du Rouvray, de Grand Quevilly, du Conseil Général ainsi que des syndicalistes du transport routier, de l’Education et de l’Energie… C’était évidemment les dockers des Ports de Rouen et du Havre et les ouvriers de la papeterie Chapelle Darblay qui fournissaient les plus gros cortèges et le plus de dynamisme. « A ceux qui veulent précariser l’emploi, la rue répond : Résistance ! »

Dans les rues de Rouen, l’accueil était très positif. Préparée depuis de nombreux jours, surtout ces deux dernières semaines, au moyen d’actions massives certains matins et de distributions en direction des travailleurs de nombreux site, la réussite de cette journée montre qu’une action réellement préparée donne un véritable résultat. L’initiative de l’Union départementale cGT et de la Fédération livre et papier (Filpac) a eu un réel écho car beaucoup en ont assez de subir les coups et d’être isolés. Elle n’est pas venue de nulle part mais en réponse aux nombreuses attaques que subissent les travailleurs depuis le refus d’augmenter les salaires lors des négociations obligatoires jusqu’à l’annonce de licenciements comme dans le cas de la papeterie Chapelle Darblay où 196 postes sur 400 sont menacés.

Il est clair que si dans tous les départements de France une telle initiative avait été prise pour faire une grande journée de grève d’action et de blocage, elle aurait été massive et ce serait par dizaine de milliers que les travailleurs se seraient saisis de l’initiative. Pour montrer à la fois une opposition résolue à la politique de Valls-Hollande et leur loi Macron autant que contre les plans de licenciements des patrons, c’est d’un tel plan d’action que nous avons besoin, et il faut que la CGT le propose à tous les syndicats qui veulent réellement défendre les travailleurs et la population. Comme l’a rappelé le secrétaire de l’UD CGT 76, 56 milliards de bénéfices vont être annoncés par les entreprises du CAC 40, qu’on ne nous dise pas qu’il n y’a pas d’argent, il va falloir aller le chercher pour les emplois et les salaires.

Alex