Sous le capitalisme, les profits passent avant la démocratie

870x489_maxnewsworldtwo108242Le premier tour des législatives a fait l’objet de nombreux couacs illustrant la parodie de démocratie dans laquelle nous vivons : professions de foi et bulletins manquants dans les enveloppes officielles, présentation de candidats d’autres départements, absence de courrier à deux jours du scrutin… Des irrégularités ont été constatées dans une centaine de circonscriptions !

Les préfectures se sont dédouanées, mettant tout sur le dos des entreprises privées auxquelles elles avaient sous-traité la mise sous pli et l’acheminement (comme c’est pratique). Des entreprises comme Koba (région lyonnaise), qui embauchent des intérimaires et des travailleurs en CAT (des centres où l’on surexploite notamment des handicapés), payés au lance-pierre et travaillant dans des conditions déplorables.

La seule réaction a été un vague communiqué des préfectures mais rien dans les JT, à la radio, aux portes des bureaux de vote… La validité des résultats n’a pas été remise en question. Pourtant, l’impact n’a certainement pas été identique pour chacun et la France Insoumise a été particulièrement touchée. Dans la Drôme, En Marche, lR/UDI, et le FN, eux, ont eu leur matériel acheminé dans tous les foyers. Voilà à quoi mène la privatisation : inégalité de traitement entre les candidats, et un processus électoral totalement bafoué !

Rebelote au deuxième tour avec un Valls qui bat comme par magie la candidate de la France insoumise, Farida Amrani, avec 139 voix d’écart. Le recomptage s’est fait à huis clos, avec les seuls partisans de Valls, avec la police mettant dehors les journalistes et tous ceux qui osaient râler…

Et après ça, Macron et sa bande nous parlent de moraliser la vie publique ! Entre les affaires qui continuent et touchent les nouveaux ministres comme Ferrand ou Bayrou, la nouvelle loi « travail » qu’ils veulent faire passer par ordonnances, encore de beaux signes de ce qu’est pour eux la « démocratie », un gadget pour faire joli dans les discours – ou un paillasson.

Rachel Mahé