Sols pollués au Petit-Quevilly : nous voulons savoir maintenant !

image_content_23332036_20180221205315Pas moins de 8 écoles, deux crèches et un collège classés C, c’est à dire dont les sols sont reconnus pollués avec des métaux lourds (arsenic, cobalt….) à Petit-Quevilly, ville de la banlieue industrielle près de Rouen. C’est ce qu’a révélé l’association Robin des Bois, relayée par Envoyé spécial.
Or plus on avance, plus c’est instructif. L’enquête du ministère avait donné lieu à des diagnostics entre 2012 et 2013 ainsi qu’à des recommandations… Pourtant, sur place, tout a continué comme avant ! Ni les familles, ni les agents municipaux, éducateurs jeunes enfants et enseignants des sites concernés n’ont été directement informés des résultats, et encore moins des polluants auxquels ils sont potentiellement exposés ! Aucune réelle information n’a été faite depuis plus de 4 ans ! Pourquoi ?

Article publié dans l’Egalité 188

A Petit-Quevilly, la mairie a réagi, après un courrier et une distribution peu appréciée de tracts d’information. Le maire a expliqué qu’une grande partie des immeubles sont bâtis sur ces mêmes sols et qu’il suit les recommandations officielles. Malgré tout, il a annoncé des travaux au premier trimestre 2018 pour recouvrir les sols d’enrobage dans plusieurs écoles et les crèches/halte garderies afin d’écarter les enfants de tout risque… Notre information a, semble t-il, accéléré les choses.

Un collectif pour être plus efficaces et des actions pour être entendus !

Beaucoup d’enfants vont à la crèche et font toute leur scolarité dans ces zones polluées, soit au moins 12 ans ! Les agents municipaux travaillent pendant plusieurs dizaines d’années sur ces sols pollués. Nous voulons savoir ce qu’il en est vraiment, quels sont les polluants, quels effets à court terme, mais surtout à moyen et long terme ! Nous réclamons que l’Agence régionale de santé entreprenne une véritable enquête épidémiologique pour savoir quel est l’impact sur la santé notamment des populations plus fragiles. Un collectif va être lancé par des parents fin mars afin de poursuivre et d’élargir l’info et l’action collective.

Par Leïla Messaoudi