Séisme en Ardèche: Confusion et nucléaire

19857192lpw-19857247-article-seisme-ardeche-cnrs-jpg_6770636_1250x625Le 11 novembre, dans la commune du Teil en Ardèche, un séisme de magnitude 5,4 a eu lieu ; le séisme le plus important survenu en France depuis 16 ans. Le séisme a secoué toute la région autour de Montélimar. Depuis que la terre a tremblé en Drôme-Ardèche, certaines communes ont été reconnues en catastrophe naturelle, d’autres non ! Certaines ont pu commencer à reconstruire, d’autres non !

 

Article publié dans l’Egalité 199


Beaucoup ont perdu leur habitation : un exemple sur la commune de Cruas, 33 personnes ont dû quitter leur logement, et toujours pas de reconnaissance de l’État. Y aurait-il par hasard un lien avec le fait que cette commune abrite une centrale nucléaire et qu’encore une fois, il faut faire croire que tout va bien ? Certaines communes sans personnes relogées ont déjà été reconnues et leurs habitants peuvent être indemnisés. D’autres non ! Aucune indemnisation n’est possible par les assurances tant que l’État ne reconnaît pas l’état de catastrophe naturelle. Et cette petite commune de Cruas n’est pas la seule : des communes trop proches d’une centrale nucléaire ? Centrale par ailleurs contrôlée : tout est vert nous a-t-on dit !

Mais comme pour la catastrophe de Lubrizol où les services de l’État (préfecture) nous ont dit que tout allait bien, nous ne faisons aucune confiance en leurs pseudo-contrôles qui ne visent qu’à protéger les profits des grandes industries même en cas de danger pour la vie. Ce qu’il faut c’est qu’une enquête indépendante soit menée avec un comité composé de travailleurs du nucléaire et leurs syndicats, des représentants des riverains et la population, qui rende ses travaux publics à chaque étape.
Finalement dans la manière de gérer les catastrophes naturelles c’est la même logique qu’avec la casse des retraites : des décisions prises d’en haut, sans aucune transparence, les concernés n’ont pas droit à l’écoute, une commission opaque, une pincée de concertations par intermédiaires interposés, des dossiers à constituer « on examinera votre cas ! », une individualisation des droits : l’objectif n’est pas le bien des citoyens mais les profits de quelques uns ! C’est pourquoi il faut lutter pour se faire entendre, s’organiser pour reprendre nos droits ! Bonne nouvelle : un collectif de sinistrés non reconnus est en train de s’organiser pour lutter et se faire entendre !

Par Christine