Relaxe pour Philippe Christmann !

14958148_10154671932611542_676659462_o-1
Rassemblement en soutien à P.Christmann à Paris le 4 novembre 2016

« Le plus curieux, c’est de faire tout seul l’objet d’une plainte, d’être dénoncé comme “casseur”, alors qu’il y a un mort par jour et un accident du travail toutes les 5 minutes dans le secteur du bâtiment sans qu’aucun patron ne soit jamais condamné au pénal. Moi au moins, je n’ai pas de sang sur les mains ». Philippe Christmann, responsable CGT de la Fédération du bâtiment, a bien résumé l’absurdité et l’injustice de son procès.

Le 4 novembre dernier, le procureur de la république (nommé directement par le ministre de la Justice) a requis contre ce syndicaliste 1 an de prison avec sursis, 4000 € d’amende et une interdiction de trois ans de circuler autour du siège de la Fédération française du bâtiment (FFB). Son crime ? Avoir lancé des confettis et de la peinture à l’eau (ce pour quoi il n’existe d’ailleurs aucune preuve matérielle) dans le bâtiment de la FFB. Alors même que la direction de la FFB venait de refuser de les recevoir pour discuter du cahier de revendications que la délégation syndicale avait apporté ce jour-là – le 27 mai, pendant le mouvement contre la loi « Travail ».

Un rassemblement de 200 personnes s’est tenu non loin du tribunal, vendredi dernier, pour soutenir notre camarade, auquel la Gauche Révolutionnaire a participé, tout comme des délégations de syndiqués du BTP venus du Nord principalement. Cette menace de sanction est injuste et complètement démesurée. À travers ce genre de peines, le gouvernement veut intimider tous ceux qui oseraient remettre en cause la dictature patronale dans le BTP, les entreprises et les services. C’est pour cela qu’il y a, en ce moment même, plus de 300 plaintes ou actions en justice contre des militant(e)s.

14959040_10154671932496542_1932195778_o
Philippe Christmann à la sortie de son procès le 4 novembre dernier

Le gouvernement veut nous faire croire que le crime, ce serait de défendre ses droits (et de lancer des confettis!!!) dans un secteur qui tue des travailleurs ou qui les blesse à vie. C’est inacceptable. Nous exigeons la relaxe pour notre camarade Philippe. Le verdict sera rendu le 16 décembre et un autre rassemblement sera organisé au Tribunal de grande instance de Paris : rendons-nous-y nombreuses et nombreux !