Régionales 2015 : A bas le Front national ! Ni Sarkozy, ni Hollande ni Le Pen ne sont des solutions ! Ils sont le problème !

1927275Le 1er tour des élections régionales a confirmé la colère d’une majorité de la population face aux politiques menées par le PS au pouvoir et par la droite avant. Et comme on s’y attendait, le FN rafle la mise en arrivant en tête dans plusieurs régions.

La claque des départementales en plus grosse

A gauche , les résultats sont bas… EELV a concentré une partie des votes à la gauche du PS mais ils s’effondrent par rapport à 2010 en perdant la moitié de leurs votes. Leur présentation en solo au premier tour pour quand même rallier le PS au second n’en faisaient pas une opposition au gouvernement. Seul le Front de gauche aurait pu à une échelle large représenter un élan anti austérité et anti FN avec le soutien aux luttes. Mais il s’est présenté en ordre très dispersé, quasi invisible, tantôt critiquant Hollande et Valls, tantôt annonçant chercher à fusionner au second tour. En léger recul par rapport à 2010, le FdG paye en fait son manque de fermeté contre le gouvernement (ses députés ont voté l’Etat d’urgence ou la guerre en Syrie), et son refus de réellement rompre avec le PS et d’avancer vers la construction d’une force de lutte contre les politiques d’austérité.
Une fois de plus, la droite et Sarkozy ne récupèrent pas le mécontentement face à la politique du gouvernement. La politique économique et sociale menée par Valls-Macron étant exactement la même que celle que menait la droite au gouvernement avant eux.
Le FN a ainsi pu de manière opportuniste se faire passer à la fois pour un parti de « vraie droite » et revêtir des habits de « gauche » en parlant de l’emploi, des questions sociales en y ajoutant au passage des remarques racistes contre les migrants et les musulmans et contre les droits des femmes et à l’éducation à la contraception en remettant en cause le planning familial.
L’ambiance de peur encouragée par les déclarations du gouvernement après les horribles attentats du 13 novembre, l’ambiance répressive entretenue par l’Etat d’urgence utilisé pour réprimer les manifestations, les appels nationalistes à la guerre ont donné un coup de pouce à la propagande du FN. Le vote FN sur motivation raciste a certainement été plus marqué après les attentats
Dans ce contexte, Certains en colère ont voté FN, ne trouvant pas d’autre moyen pour s’opposer aux politiques capitalistes. Si les listes Fn sont en mesure de gagner des régions, c’est fondamentalement parce qu’il n’y a toujours pas de force politique de masse, de parti de lutte des jeunes et des travailleurs qui s’oppose aux PS, LR et FN !

Rien d’étonnant donc qu’un électeur sur deux s’abstienne dans ce contexte. L’électorat de gauche s’est d’ailleurs fortement abstenu à 47 % confirmant cela. C’est aussi le cas de 65 % des 18-35 ans qui ne se sont ainsi pas rendus aux urnes, et 61 % des ouvriers. Ce sont ces parties de la population qui subissent le plus durement les politiques d’austérité et le chômage de masse. C’est d’autant plus hypocrite et malhonnête aujourd’hui de la part du PS de mettre sur le dos des abstentionnistes le score du Fn. Le FN en faisant un peu plus de 6 millions de voix, le FN réalise un gros score, mais cela reste 12% seulement des 51 millions d’habitants qui ont 18 ans et plus en France. Si une partie de son électorat est chez les jeunes ou les ouvriers, une majorité reste dans les zones rurales et les classes moyennes, qui votaient pour la droite auparavant et sans que cela soit un vote militant et actif, mais plus la recherche d’une solution miracle face à la dégradation des conditions de vie. Or, stopper cette dégradation ne se fera que par les luttes de masse des travailleurs et non par une sauveuse suprême type LePen ou autre.

Un second tour qui va confirmer le 1er ?

Et le second tour s’annonce tout aussi calamiteux à gauche. Le PS achève de montrer son absence de programme de gauche en renonçant à se maintenir face au FN et à la droite dans trois régions au moins. De fait, ils proposent de laisser les assemblées régionales aux seules mains de la droite et de l’extrême droite, eux qui d’habitude ne jurent que par leur politique d’élus… Signe, une fois de plus, qu’ils ont complètement tourné le dos à l’idée même de lutter et ne font ici en fait qu’un calcul politicien. Et où est le courage politique ? C’est en réalité considérer que les idées qu’on défend sont peu de choses, que le peu de différences que le PS prétend avoir avec la droite ne sont pas si importantes. C’est effectivement le cas. Le PS n’est qu’un parti d’alternance avec la droite pour gérer les affaires au bénéfice du grand patronat et des actionnaires et rien d’autre, voilà ce qu’est le PS !

Et quel cadeau pour le FN qui peut ainsi dire que PS ou droite sont les mêmes ! Et dans la réalité, des chambres régionales à majorité FN avec comme seul autres élus ceux de la droite, ou l’inverse, cela risque fort d’être une surenchère dans la suppression de services publics et d’emplois, et la casse des acquis sociaux des travailleurs. Et on sait également que certains élus de droite n’ont rien à envier au FN sur le terrain des petites phrases racistes et contre les musulmans. Choisir entre ces deux là n’est plus un choix, il y a mieux à faire en s’organisant et en préparant les luttes contre les mesures qu’ils vont chercher à prendre et aussi contre les provocations racistes qu’ils ne vont pas manquer de faire

Dans ce contexte la position du PCF de chercher à créer des listes de gauche avec le PS et EELV en fusionnant est erronée. Elle est même en opposition avec les aspirations réelles de tous les militants du PCF et du Front de Gauche qui en ont marre de cette gestion du capitalisme sur le dos des travailleurs qui se fait à coup de licenciement et de précarité. Le PS mène une politique aussi plus dévastatrice que Sarkozy en continuant la casse des services publics notamment ou en s’attaquant au code du travail. Il ne peut pas être possible de fusionner sur un programme commun avec le PS. Le Front de gauche ne dit même pas s’il fusionnerait juste « techniquement » avec le PS pour maintenir des élus. Il propose des listes communes et un programme commun au PS. Il annonce quand même qu’il garderait sa liberté de vote sur le budget ; mais sans dire sur quelles bases il est prêt à se battre réellement contre le PS. Pourtant les exemples ne manquent pas de défendre tous les travailleurs, les jeunes , les privés d’emplois, les retraités et étrangers. Ils devraient annoncer leur vote : s’engager à voter contre tous les plans de coupes dans les services publics notamment les agences régionales de santé qui gèrent les hôpitaux.

On ne va doit pas attendre !

Après les attentats et l’ambiance pourrie que le gouvernement entretient avec son Etat d’urgence qui ne sert qu’à réprimer les luttes des travailleurs et les manifestations, il est urgent de nous organiser et de construire les mobilisations ! La colère n’a pas trouvé d’expression dans ces élections, ni, pour le moment, de vraie traduction politique, de nouveau parti qui défende réellement les intérêts des travailleurs, des jeunes et de la majorité de la population. Nous ne devons pas attendre que le bateau coule. Le gouvernement et le MEDEF continuent les plans de licenciements, les bas salaires et la généralisation de la précarité, avec une répression accrue organisée par Valls-Hollande. Et Le FN joue son rôle bien utile au patronat pour détourner l’attention des vrais responsables de la situation sociale de plus en plus catastrophique que subissent les travailleurs et leur famille : les grands patrons, les groupes d’actionnaires, les banques…

Il faut faire face au FN, et s’organiser, en luttant contre les véritables causes qui sont les politiques antisociales menées par la droite et la « gauche » sauce PS. La résistance contre le racisme, et le capitalisme, c’est maintenant ! Rejoignez-nous !