Pour une riposte générale contre la politique de Macron

000_14g7pj-3635679L’entrée en lutte de nouvelles couches de travailleurs, de retraités et de jeunes parmi les Gilets jaunes montre qu’il est possible de déstabiliser le gouvernement Macron et nécessaire de lutter contre cette politique. Expulsés des ronds-points par le gouvernement et ses CRS, les GJ ne sont plus au contact de la population pour discuter. Les manifestations hebdomadaires du samedi sont devenues le seul point de convergence. Massives au début, mais très réprimées, les manifs sont logiquement moins importantes.

Dans le même temps, de nombreuses luttes ont lieu tant dans les services publics que dans les entreprises privées sur des questions de salaires, de conditions de travail, de refus des licenciements, etc. Ces luttes défensives dans des services des urgences des hôpitaux, l’Éducation nationale, à Castorama, la Poste ou encore dans la restauration ferroviaire sont souvent combatives.

La situation est explosive

La colère cherche à s’exprimer face à un gouvernement qui, malgré sa déstabilisation et son discrédit, continue sur sa lancée : destruction du système de retraite et augmentation du nombre d’années pour avoir une retraite pleine, dégradation des conditions d’indemnisation du chômage, casse du statut des fonctionnaires, attaque contre les hôpitaux et l’école, répression et lois liberticides ne sont que quelques exemples des attaques majeures en cours.

Des rapprochements ont lieu régulièrement entre les luttes du mouvement ouvrier organisé (en particulier le mouvement syndical), et les Gilets Jaunes – comme à Toulouse, Marseille, le 27 avril à Paris, lors de la grève interprofessionnelle du 5 février… Mais ces actions communes n’ont pas suffi à rassembler plus dans l’action. La difficulté est finalement la même du côté des gilets jaunes que des syndicats combatifs : réussir à mobiliser plus largement celles et ceux qui s’opposent à Macron et sa politique. Préparons un mouvement d’ensemble massif dès maintenant !

Tous-tes attaqué-e-s, tous ensemble, luttons!

Il faut avancer ! Ce printemps doit être celui de la construction de la riposte générale dans les entreprises et les services publics et dans la rue ou sur les ronds-points. Notre volonté de lutter doit se concrétiser dans un véritable plan de bataille, discuté avec des revendications autour desquelles se regrouper et mobiliser.
Pour la défense des intérêts généraux de la classe ouvrière et de toutes et tous les exploité-e-s :
► pour la hausse générale des salaires, pensions, indemnisation chômage, et minima sociaux, et leur indexation sur le coût de la vie
► pour la défense des services publics, gratuits, de qualité et en proximité et pour des embauches massives
► pour le refus de tout licenciement et fermeture d’entreprise ; nationalisation des principaux secteurs de l’économie (énergie, transports et autoroutes, banques, santé et industrie pharmaceutique,etc.) sous le contrôle des salariée-s et de la population
► pour la défense des libertés fondamentales, abrogation des lois liberticides (comme la loi anti-casseurs)
► pour une planification écologique discutée et décidée par les travailleurs et la population
► pour l’égalité des droits, contre toutes formes de discriminations (sexisme, racisme, homophobie, etc.).

Autour de ces revendications, un agenda clair de construction d’un mouvement pour la grève générale doit être proposé et discuté partout. Les directions des organisations syndicales combatives devraient l’initier et impulser des discussions avec les salarié-e-s autour de leurs revendications spécifiques et de l’agenda interprofessionnel par tous les moyens (assemblées générales, heures d’information, tracts, etc.). Les défilés du 1er mai puis la journée de grèves et mobilisation du 9 mai en défense des services publics et du statut des fonctionnaires, associés aux manifestations

Gilets Jaunes des samedis 4 et 11 mai et aux luttes dans les entreprises et services publics, elles sont un tout. Elles peuvent être un point d’appui, un tremplin pour une véritable journée de grève interprofessionnelle de 24h pour le courant du mois de mai pour avancer vers une grève générale avant l’été.
Le gouvernement Macron vacille, il nous appartient de le faire chuter afin d’imposer une autre politique aux capitalistes. Et s’ils ne veulent pas… nous saurons nous passer d’eux !

Par Yann Venier