Pour une révolte dans les facs… avant qu’elles ne craquent !

COUL_P8_AG_TOLBIACMacron multiplie les attaques contre les travailleurs, les chômeurs, les précaires : les jeunes sont frappés de plein fouet. Les étudiants sont de plus en plus en difficulté, selon l’Observatoire de la Vie Étudiante de 2016 qui montre que plus de la moitié doivent pratiquer une activité rémunérée ! Entre suppression de personnel, diminution des budgets de l’enseignement supérieur, classes surchargées et augmentation du coût de la vie, les politiques d’austérité des différents gouvernements n’ont fait que détériorer les conditions de vie et d’étude des étudiants.

Pourtant, Macron ne se prive pas de sous-entendus pour dire que cela va encore empirer : dans une interview au Point, il laisse entendre qu’une sélection sera mise en place dès l’entrée de l’Université, quelques mois seulement après l’officialisation par Najat Vallaud-Belkacem de la sélection en Master, allant contre le principe même  du système Licence-Master-Doctorat qui supprimait de fait cette sélection intolérable.

Macron a annoncé en juillet que le budget de l’Enseignement supérieur serait encore coupé de 331 millions d’euros en 2018 ! Mais en parallèle, l’Impôt sur la Fortune (ISF) diminue pour les super-riches, qui doivent sûrement manquer terriblement d’argent en ce moment… Ce cadeau fait aux riches alors que les travailleurs, les étudiants, les chômeurs et les précaires doivent se serrer la ceinture montre bien que Macron ne sert que les intérêts des banques et des patrons !

Organisons nous !

Il est nécessaire de se regrouper et de lutter tous ensemble pour rejeter toutes ces politiques qui nous asphyxient ! Nous devons nous organiser contre la diminution des moyens dans nos facultés et sortir les étudiants de la précarité en exigeant que l’on nous en donne les moyens ! Et nous battre non seulement pour nos acquis et nos droits, mais aussi contre le système qui ne sert que les intérêts d’une minorité qui s’engraisse
du travail de tous, contre le système capitaliste. Il faudra pour cela aussi participer à la lutte pour défendre le code du travail face aux ordonnances.

Le 12 septembre, les étudiants étaient dans la rue aux côtés des travailleurs ! Les syndicats ont d’ores et déjà appelé à une nouvelle date de mobilisation le 21 septembre avec une journée de grève. Travaillons à convaincre les étudiants de s’organiser en assemblées générales, de rejoindre les syndicats dans la grève et dans la rue, face à celles et ceux qui veulent nous ôter des droits fondamentaux. La jeunesse a su être le fer de lance du mouvement contre la loi Devaquet en 1986, elle a su faire reculer Juppé en trois mois de grève en 1995 grâce à la grève des travailleurs, et a joué un rôle d’une grande importance contre la loi El Khomri au printemps 2016. Mieux organisés et mobilisés en masse, on peut faire reculer Macron et sa clique !

Nous qui, selon eux, ne sommes que « des fainéants, des cyniques ou des extrêmes », nous devons affronter celui qui comme tant d’autres de ses compères nous méprise. Nous devons nous construire une perspective révolutionnaire, pour une société où les intérêts de la majorité soient le centre de toutes les politiques, une perspective d’une société socialiste, car nous ne sommes rien, soyons tout !

  • Non aux politiques d’austérité qui empoisonnent nos études !
  • Non aux suppressions de personnel, aux classes et aux amphis bondés !
  • Non à la sélection et à la marchandisation des études !
  • Non aux fermetures de filières !
  • Non à la baisse des APL !
  • Non à la nouvelle loi “Travail” !
  • Oui à plus de moyens dans les études supérieures !
  • Oui aux aides pour les étudiants afin qu’ils ne soient plus obligés de cumuler un travail en plus des études !

YOHANN BIS
Skáld