Pour une lutte de masse contre le racisme et pour l’égalité entre tou(te)s

 

marche pour l'égalité
Marche pour l’égalité

Face à la plus grande crise de réfugiés depuis la 2nde guerre mondiale et la pire crise économique depuis la dépression des années 30, les politiciens n’ont que des discours de haine et de repli à proposer. Les meilleurs exemples sont l’élection de Trump aux USA ou la position de favori de Marine Le Pen pour la présidentielle française, mais partout en Europe des partis d’extrême droite plus visibles, voire au pouvoir comme en Pologne, en Hongrie et au Danemark. Comment s’organiser pour riposter ? On peut avoir l’impression qu’il y a une montée de l’intolérance et du racisme. Pour autant, c’est loin d’être le cas. En fait, ces actes et ces discours occupent une place démesurée dans l’espace public uniquement parce qu’il n’y a aucune initiative centrale et nationale prise par les organisations antiracistes, démocratiques et par le mouvement ouvrier (syndicats) pour défendre l’égalité entre tous et toutes.

Comprendre les causes de cette situation

Les enquêtes montrent que, souvent, la question de l’immigration n’est pas la première cause du vote pour l’extrême droite. Ce sont plutôt les questions sociales qui sont les premières inquiétudes. Et face aux partis bourgeois (comme le PS ou LR) qui se sont succédés au pouvoir ces 30 dernières années, les travailleurs et les jeunes n’ont plus confiance car ces partis sont tous responsables de l’aggravation de la situation sociale. Aux dernières élections, la 1ère raison donnée était l’emploi (18%), la sécurité (17%) puis l’immigration (15%) et 74 % ont voté pour protester contre le gouvernement Hollande-Valls.

Pour éviter de parler des problèmes sociaux et économiques qui nous concernent tous, les politiciens multiplient les discours sur « l’identité » française (qui serait en danger…) ou encore contre les musulmans et les migrants en particulier. En réalité, quel que soit leur parti, les politiciens essaient ainsi de cacher le fait qu’ils n’ont pas de réponse aux différentes crises que traverse le système capitaliste, leur système de société.

Les réfugiés sont bienvenus mais les capitalistes, non !

Partout en Europe les partis d’extrême droite ont mis en avant les questions sociales. Pourtant quand ils sont au pouvoir, ils mènent les politiques d’austérité voulues par la bourgeoisie. Il faut donc les contrer sur le terrain social, dénoncer leur caractère pro-capitaliste et bourgeois, et construire les luttes des travailleurs contre les politiques capitalistes.
Durant le mouvement contre la loi travail, le FN ne s’est pas mis en avant car il n’était pas vraiment contre mais ne pouvait pas non plus se prononcer trop ouvertement pour car il veut attirer les travailleurs. Lors des luttes sociales, les travailleurs et les jeunes s’unissent, sans distinction d’origine, et cela montre le fait que ce qui nous rassemble est bien plus important que ce qui nous différencie. Le racisme ne se combat donc pas seulement par les idées, mais aussi et surtout par des actes et des luttes concrètes.

Des centaines de milliers à Paris contre le racisme et l’intolérance, c’est possible !

Les groupes racistes rencontrent partout une opposition déterminée et il y a beaucoup d’initiatives locales antiracistes. En solidarité avec les migrants, en défense des centres d’accueil, contre l’islamophobie et l’antisémitisme et contre toutes les politiques répressives et racistes sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Il faut une réponse collective et d’ampleur nationale.

Une grosse manifestation nationale à Paris permettrait de contrer les discours dégueulasses que l’on entend partout dans les médias et sur les réseaux sociaux et d’exprimer notre volonté de tolérance et de fraternité. Une telle manif coordonnée dans toutes les villes par les syndicats, associations et partis, sur les lieux de travail et d’étude et dans nos quartiers permettrait de montrer que le FN, La manif pour tous, les intégristes religieux qui prônent le repli sur soi, ou les identitaires et autres pourritures racistes ne sont pas forts et sont incapables de construire une lutte de masse.

En mobilisant pour une telle manif on pourrait continuer de développer les discussions et initiatives pour changer de système, discuter à une échelle large de la nécessité d’une alternative socialiste au capitalisme. Le racisme ne disparaîtra pas tout seul, pas plus qu’on y échappera en se repliant chacun chez soi mais bien en s’impliquant tous et toutes pour construire un mouvement de lutte uni et solidaire, favorisant la rencontre de toutes les cultures.

La Gauche révolutionnaire va continuer (tout comme les sections de son Internationale, le CIO) de mener campagne pour l’égalité entre tous et toutes, pour prendre aux vrais responsables, les capitalistes, de quoi financer des emplois, des logements, pour toute la population.. Contre le racisme, viens mener ce combat avec nous !

Par Virginie Prégny