Pour une défaite de Macron et de l’Europe des banques et des multinationales!

coul p3 UEEuropéennes 2019 : premières élections nationales après l’élection de Macron et la victoire d’En Marche aux législatives. C’est certain, ces élections seront un des moments pour rejeter leur politique et aussi continuer d’affaiblir le représentant direct des banques et des capitalistes qu’est Macron.

Cette Europe n’est pas la nôtre!

L’Union européenne n’est qu’un club de gouvernants au service des multinationales qui se coordonne. Ils font payer aux travailleurs, aux jeunes et à la population vivant en Europe la crise du système capitaliste. Pour preuve, les directives européennes en tout genre : celles qui favorisent la concurrence entre les travailleurs, poussant à accepter de travailler pour rien, dans des conditions de plus en plus lamentables, qui obligent à privatiser l’énergie, les transports, celle qui permet l’usage du dangereux glyphosate pour encore au moins 5 ans, celle qui parque aux portes de l’Europe des dizaines de milliers de personnes cherchant à se réfugier loin de la guerre et de la misère.

L’union européenne: un champ de bataille

En réalité, la crise débutée en 2008 a révélé encore davantage la faiblesse de leur Union européenne. Après la Grèce, l’Espagne et le Portugal, l’économie italienne vacille. Chaque gouvernement, dans chaque pays, essaie de défendre les intérêts de ses capitalistes. Face à cela, des gouvernements réactionnaires, nationalistes et d’extrême droite -avec des fascistes en leur sein- ont été élus, le plus souvent en attaquant les étrangers et les migrants réfugiés en Europe. De Salvini en Italie, en passant par Le Pen en France, ces gens se cachent derrière leur propagande raciste et xénophobe pour cacher la misère de leur programme social. Ils sont les pires ennemis des travailleurs et des jeunes, cherchant à briser toute possibilité d’unité entre nous par-delà les origines. Au pouvoir, ils n’améliorent jamais le quotidien de ceux et celles qui ont voté pour eux, mais celui d’une partie des capitalistes et de leurs serviteurs.

Par contre, quand on voit le traitement des réfugiés en France, ou les jobs à moins de 1 €/h en Allemagne, la répression des mouvements sociaux, Merkel ou Macron ne sont guère mieux sur le fond. Ils font semblant d’être d’authentiques européens, mais ils ne s’allient que tactiquement pour maintenir leur domination économique et politique sur l’Europe.

Luttons contre cette europe capitaliste!

Face à l’Europe de l’austérité, de la guerre, des bas salaires et du chômage, face l’urgence climatique et la sauvegarde de la planète, les luttes des jeunes et des travailleurs sont primordiales. Elles permettent que de nouvelles générations entrent en action et se forgent une conscience politique. Il faut continuer de s’organiser pour construire un puissant mouvement social et politique dans les mobilisations clairement opposé à cette Europe capitaliste des banques et des multinationales.
L’abstention sera sûrement élevée, mais on ne peut leur laisser la période politique des élections. Elles ne nous permettront pas de transformer la société, mais une victoire politique contre Macron serait un formidable encouragement, un peu comme l’idée d’un Mélenchon au second tour de la Présidentielle en 2017 avait motivé des milliers de gens.

Votons France insoumise

Aujourd’hui, la France insoumise représente le vote à gauche capable de sanctionner Macron, sa politique et de rejeter le FN et la droite. Le programme s’oppose clairement à l’austérité et à cette Europe forteresse. La France insoumise participe aussi à une plate-forme européenne avec d’autres partis à la gauche du PS en Europe (Bloco de Esquerda, Portugal ; Podemos, Espagne…). intitulée « Maintenant, le peuple ! ». Cette approche plus internationaliste est un pas positif, car ce serait une erreur politique d’adopter un discours patriote voire nationaliste. D’autant plus que ce n’est pas ce que la majorité des insoumis discute. Il est urgent de débattre et de chercher à s’unir au niveau européen et d’ouvrir la discussion avec les autres forces de gauche sur les moyens d’en finir avec cette Europe pour les capitalistes.
Cette campagne insoumise n’est pas la finalité. Elle doit pouvoir être un outil pour amplifier la parole de ceux et celles qui luttent et résistent et devenir un point d’encouragement aux luttes et à l’organisation des travailleurs et des jeunes.

Par Leïla Messaoudi