Peugeot PSA : débrayages à Mulhouse contre les baisses de salaires

psa89
Sochaux 1989- Un des plus gros mouvement des ouvriers et ouvrières de PSA pour des augmentations de salaires. Déjà à l’époque, le patronat prétextait la crise pour baisser les salaires…

Ce matin mercredi 11/09, de 5 H 30 à 7 H 00, il y a eu un gros débrayage de 500 salariés à Peugeot-Mulhouse, les deux chaînes de production ont été quasi bloquées, aux cris de « non à la baisse des salaires », « Non à la flexibilité » (par différentes mesures, les salaires son baissés d’environ 1 200 euros annuellement, les salariés peuvent être mutés à Sochaux ou Vesoul ); le plus gros débrayage depuis 1989. Il y a eu un débrayage la nuit passée également dans l’atelier de Forge. Nouveau débrayage prévu en début d’après-midi pour la deuxième équipe.

Les propositions scandaleuses de la direction de PSA pour « sauver » l’emploi et améliorer « la compétitivité ».

– Comme en 2013, le salaire de base serait gelé en 2014, voire 2015 et 2016.

– La prime pour les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté dans l’entreprise (PEG) est supprimée, soit 50 à 200 euros par mois.

– Samedis supplémentaires travaillés : ils ne seraient plus payés à la fin de chaque mois mais à la fin de l’année, à condition que le solde horaire annuel soit positif ; et la majoration passerait de 45% à 25%.

– La prime de nuit passerait de 18 à 15% de majoration, soit une perte mensuelle de 54 euros pour un salaire de 1800 euros brut. Le dispositif d’Assura nce contre les Aléas de Carrière (ACAC) qui permet, lors d’un changement de poste ou d’horaire, de rendre dégressive la perte de rémunération, serait réduit. Perte : parfois plusieurs centaines d’euros par mois.

– La prime de rentrée (187 euros /an) serait supprimée.

PSA voudrait ainsi gagner 100 millions d’euros par an, soit au moins 1000 euros par salarié et par an. Rappelons que lors de l’assemblée des actionnaires en avril 2013, PSA a annoncé le rachat annulation d’actions pour 340 millions d’euros, en guise de cadeau.

Cela montre clairement de quel côté est le gouvernement : celui des grands patrons. Lorsqu’ils nous parlent de « compétitivité » et de « produire français », c’est bien les poches des capitalistes et des grandes failles bourgeoise qu’ils veulent remplir.