Nancy : répression antisyndicale à EDF

EdF1Durant le mois de février et mars, les salariés d’Enedis (ex-EDF) ont été appelés à la mobilisation contre les conditions de travail, la baisse des effectifs, pour des hausses de salaires. C’est dans ce contexte de lutte nationale, que le 16 février dernier la CGT d’Enedis à Nancy a mené une action en soutien aux salariés précaires de Linky chargés de l’installation des nouveaux compteurs tant décriés. Article publié dans l’Egalité 183

En effet, les conditions de travail et les salaires des travailleurs chez ces sous-traitants sont catastrophiques. Pour dénoncer cela, la CGT-EDF a décidé de débrancher les modems d’une vingtaine de compteurs d’un village près de Nancy, empêchant ainsi que l’on puisse relever les compteurs ou les couper.

Cela semble avoir fortement déplu à la direction d’Enedis, qui a décidé de porter plainte contre le secrétaire général du syndicat. Environ 200 syndiqués CGT d’Enedis et d’autres secteurs se sont donc rassemblés le 3 mai dernier devant le commissariat de Vandœuvre-lès-Nancy où il était auditionné par la police. La suite dépend du procureur, qui décidera s’il ouvre une procédure ou non.

Quoi qu’il en soit, la répression à Enedis suite au mouvement social de cet hiver s’accentue. Le secrétaire général du syndicat de Nancy n’est malheureusement pas le seul à la subir. C’est aussi le cas pour deux camarades de Lens ou encore l’un des responsables du syndicat de Paris.

Plus généralement, c’est dans un contexte de répression tout azimut que ces nouvelles attaques ont lieu : plus de 2000 procédures disciplinaires, poursuites judiciaires et condamnations ont eu lieu depuis un an contre des syndicalistes et des militants combatifs. Notre réponse doit être plus de combativité, d’unité et de solidarité dans les luttes !