Macron veut amplifier la contre-révolution sociale

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Manifestation contre la loi travail

Macron veut tout contrôler ! Encore une fois, le mépris de classe transpire dans ses quelques déclarations « il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ». Il a aussi déclaré qu’il ne ferait pas d’interview le 14 juillet, car sa pensée serait trop complexe. Une seule conviction l’anime : attaquer rapidement ce qu’il reste des droits obtenus par les luttes des travailleurs.

Un président dans la continuité de la régression sociale

Au niveau international, Macron est le meilleur défenseur du capitalisme. Il est favorable au traité avec les États-Unis (Ceta). Il est tout autant favorable à continuer les politiques libérales de l’Union européenne, qui entre autres choses privatisent les services publics, notamment la SNCF. Il n’a aucune proposition pour remédier à la crise environnementale. Il poursuit la politique guerrière de la France sur tous les fronts sous couvert de lutte anti-terrorisme, alors qu’aucune rupture avec les pays finançant Daesh n’est par ailleurs envisagée par ailleurs.

Un gouvernement et une majorité faibles politiquement

Macron a certes obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale, mais la droite en a déjà eu des plus écrasantes par le passé. En Marche a profité de la vague de « dégagisme » mais au final LREM n’a recueilli en voix que 15 % du corps électoral avec une abstention record à 52%. La politique de Macron et de LREM n’a pas de soutien populaire ; une majorité de la population reste toujours opposée à la destruction du code du travail, par exemple.

Le soi-disant renouveau de Macron et l’exemplarité dont il prétendait faire preuve a duré encore moins longtemps que le premier gouvernement Hollande. Les scandales autour de Richard Ferrand, Bayrou et le MODEM ou Muriel Pénicaud (la ministre du travail), montrent à quel point les affaires continuent comme toujours. D’où un premier remaniement et la démission de 4 ministres dont les 3 du Modem pendant qu’était discutée la loi sur la moralisation de la vie publique ! Un comble !

L’État, meilleur représentant des intérêts privés

Le gouvernement et le groupe parlementaire de LREM sous couvert d’avoir des représentants de la société civile sont composés en réalité de politiciens transfuges de la droite ou du PS, des professionnels, encore d’énarques, mais aussi de patrons ou de DRH, proches du Medef. Il s’agit donc d’élus qui vont voter les lois pour mieux nous exploiter et défendre les intérêts de leur classe sociale. Rien de neuf sous le soleil ! Dans le viseur bien évidemment le code du travail, le CDI, l’assurance-chômage et les retraites donc la sécurité sociale, etc.

Un pouvoir exécutif renforcé et une répression accrue qui réduit les libertés

Avec la dureté des attaques annoncées, Macron a bien évidemment prévu un arsenal répressif important pour tenter d’empêcher toute résistance dans la rue. L’État d’urgence prolongé pendant la loi travail et jusqu’à maintenant a permis de restreindre le droit de manifestations. Le gouvernement propose de l’intégrer ce droit d’exception dans le droit commun. Cela donnerait tout pouvoir au préfet d’assigner à résidence des militants ou d’ordonner des perquisitions sans avoir besoin de passer par un juge. Les dirigeants du renseignement ont été remplacés et mis sous le contrôle direct du président. Si on ajoute les déclarations concernant la presse, cela fait beaucoup au sujet de la restriction des libertés.

En convoquant le Congrès à Versailles, le pouvoir législatif est également mis sous pression. Pression sur les députés pour aller vite et voter la loi d’habilitation qui permettra au gouvernement de passer ses ordonnances pendant les mois d’été. Plus que jamais unissons-nous ! Organisons la résistance face à Macron et au MEDEF !